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Québec - St Malo

Départ dimanche de la 8e transat Québec Saint-Malo avec 25 bateaux au départ

jeudi 19 juillet 2012Redaction SSS [Source RP]

Née en 1984, la grande course océanique Québec Saint-Malo 8e du nom s’élancera dimanche prochain 22 juillet entre 11 heures 20 locales pour les monocoques et 11 heures 35 pour les multis. Seule épreuve open disputée d’Ouest en Est et en équipage, cette transat qui a vu triompher les plus grands marins des trois dernières décennies, de Titouan Lamazou à Franck Cammas, présente cette année nombre de singularités qui, mises bout à bout, concourre à sa légende, et en font l’une des courses les plus prisées des navigateurs modernes.

Et l’on pense naturellement à ce parcours si spécifique de 2 965 milles nautiques, dont un bon quart en navigation fluviale et insulaire. Les équipages plongent dès le départ à l’ombre de la cité de Montcalm vers les rivages sauvages du gigantesque fleuve et ses terribles courants, et découvrent un des plus grands estuaires du monde, à la faune marine Marine Marine nationale exceptionnelle. 25 équipages ont répondu à l’appel d’une aventure Aventure hors du commun sur la route des grands explorateurs des 16e et 17e siècle et de la grande pêche du 19e. Témoin d’un aura en constante expansion, une dizaine de nationalités est cette année représentée, avec des bateaux battant pavillon Français, Belge, Allemand, Américain, Italien et... Québécois. L’engouement des Canadiens pour « leur » transat ne se dément pas, et c’est un public compact et bon enfant qui se presse chaque jour sur les pontons à la rencontre de skippers disponibles et pédagogues. Les équipages, à 72 heures du départ sont à présent au complet et vont petit à petit entrer dans la réalité physique de la course.

C’est certainement le parcours le plus atypique des courses océaniques. Avant d’attaquer l’Atlantique Nord par les bancs de Terre-Neuve et Saint-Pierre et Miquelon, les 25 équipages engagés dans cette 8e édition de la Transat Québec Saint-Malo devront s’acquitter d’une difficile descente du fleuve Saint-Laurent. Pour ramener cette distance à une navigation le long des côtes françaises, cette route serait l’équivalent d’un parcours Le Havre – L’ile d’Yeu en laissant le Cotentin et la Pointe Bretagne à bâbord. Courants, renverses, bancs de sable, trafic maritime intense (plus de 4 000 mouvements de navires par an de mi-mars à fin décembre) et baleines constituent d’innombrables pièges que les marins devront éviter dès la ligne de départ franchie.

« On ne gagne pas la Transat sur le Saint-Laurent, mais on peut la perdre. » nous confiait Jean- Claude Maltais, directeur de course de la Transat Québec Saint-Malo.

Prenez un skipper Français (Jean-Edouard Criquioche), ajoutez lui une pincée de marins Américano Espagnol (Andres Soriano), Allemand (Anna-Maria Renken) et Anglais (Samantha Evans) et vous obtiendrez Sevenstar Yachttransport. Véritable auberge espagnole flottante, il faudra harmoniser la parole à bord du Class40 Class40 #Class40 pour que ce petit monde puisse communiquer aisément. Après de courtes délibérations, c’est bel et bien l’anglais qui a été retenu. « Samantha ne parle pas du tout le français, tout comme Andres et moi. Même si je connais quelques petits mots de français, pour que la vie et les manœuvres se passent bien à bord, il vaut mieux que nous parlions tous une langue que nous comprenons. Ça sera donc l’anglais. » Avouait l’Allemande Anna-Maria Renken.

Découvrir le Saint-Laurent, c’est aussi avoir le loisir d’en investir les moindres recoins. La volonté des organisateurs Québécois de mettre en valeur ce fantastique patrimoine maritime a trouvé un écho enthousiaste auprès de nombre de villes côtières désireuses d’associer leur nom et leur topologie à l’épreuve. L’idée d’imposer au cœur même du fleuve pas moins de 6 passages obligés est ainsi née. Chaque bateau pointé en tête aux passages de ces marques se verra doté d’une prime. La Malbaie, sur la rive nord du fleuve imposera ainsi aux navigateurs un ô combien périlleux bord au plus près de la rive nord du grand fleuve. Rimouski les contraindra à une nouvelle traversée du Saint-Laurent, avant de retrouver les marques habituelles de Matane, Sainte Anne-des-Monts, Gaspé et enfin Percé et son célèbre rocher, au terme de 376 miles d’une navigation épique et pleine de dangers.


Voir en ligne : Info presse www.transatquebecstmalo.com


Des chiffres et des noms

Merit, William Saurin, Fujicolor II, Pogo Structure, Crêpes Wahou ! des noms mais auxquels il faut ajouter des chiffres pour que l’histoire prenne un sens.

- Merit pour un record en monocoque qui tient depuis 20 ans. En 1992, Pierre Fehlmann et son équipage mettent 10j 15h et 44min pour couvrir la distance.

- William Saurin est le plus grand multicoque à avoir participé à la course. Avec ses 25m90, le trimaran d’Eugène Riguidel dépasse d’1m40, l’incroyable catamaran de Loïc Caradec, Royale 2 et de 3m10, Jet Service V de Serge Madec.

- Fujicolor II : Avec un temps de course de 7j 20h et 24min, Loïck Peyron sur Fujicolor II, un trimaran Irens de 60 pieds, est toujours le détenteur du record de la course, toutes classes confondues.

- Pogo Structures : En 2008, Halvard Mabire sur son Pogo 40, Pogo Structure est le premier à établir un temps de référence (de 13j 13h et 50min) dans cette classe qui compte cette année 21 participants.

- Crêpes Wahou ! Grand animateur de la classe des Multi50, Franck-Yves Escoffier avait, en 2008, parcouru la distance entre Québec et Saint-Malo en 11j 03h et 49min. Les deux Multi50 arriveront-ils à faire mieux cette année ?



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