Team Cirrus MM Sailing
Worrell 1000 : Matthieu Marfaing – Emmanuel Boulogne sur le podium aux USA
dimanche 26 mai 2024 –
Le rideau est tombé, ce samedi, sur la 23e édition de la Worrell 1000 au terme de douze étapes éprouvantes, aussi bien pour les organismes que pour les machines. Comme attendu, l’épreuve a récompensé la ténacité, l’abnégation, l’endurance et la régularité. Les favoris, eux, ont bel et bien répondu présents et ça a bataillé sec aux avant-postes.
Le tiercé gagnant ? Dans l’ordre : les Australiens Brett Burvill et Max Puttman, champions du Monde de Raid et vice-champions du Monde de F18 en titre, leurs compatriotes Pete et Bailey Skewes puis les Français Emmanuel Boulogne – Matthieu Marfaing. Grands animateurs de la couse, ces derniers laissent finalement filer la deuxième place pour seulement 23 minutes. Autant dire rien ou pas grand-chose à l’échelle des 93 heures passées sur l’eau entre la Floride et la Virginie ces deux dernières semaines !
« Cette Worrell 1000, c’est vraiment une aventure avec un grand A ! C’est un gros défi à la fois sportif, humain, technique mais aussi logistique », relate Emmanuel Boulogne assurément l’un des régatiers tricolores les plus expérimentés en Formule 18 et pourtant quelque peu bouleversé par l’expérience de cette course totalement hors-normes. La plus longue au monde sur un si petit bateau. « Pour gagner une épreuve de ce type il faut une solide équipe derrière soi, avoir une bonne connexion avec le bateau et son binôme mais aussi être bien équilibré dans sa tête. Le moindre détail devient très vite un gros problème et il faut savoir faire face en toutes circonstances, même lorsque la fatigue commence à peser », détaille le barreur du Cirrus 901 Team MM Sailing, plutôt satisfait, dans ce contexte, d’avoir profité de l’expérience de son acolyte, déjà présent lors de la dernière édition en 2022. « Au bout de presque 100 heures passées sur l’eau ces deux dernières semaines - ce qui est finalement plus que ce qu’on l’on réalise généralement au cours d’une saison complète sur le circuit -, on développe une autre manière de naviguer. On ressent parfaitement les séquences de vagues, le vent… Les choses se font avant tout aux sensations », note le patron d’EB Concept qui assure, depuis 1996, la production et le suivi des catamarans Cirrus, par ailleurs conquit par l’esprit de la course, celui-là même qui fait son immense succès outre-Atlantique depuis 1974. « Le respect, la solidarité et le fair-play font définitivement partie de l’épreuve qui est vraiment singulière, sur le plan sportif mais pas seulement. Elle est riche en rencontres et offre d’authentiques moments de partage », abonde Matthieu Marfaing, conscient que cette année le match sur l’eau s’est un peu joué entre l’Australie et le reste du monde, Brett Burvill et Max Puttman ayant relativement dominé les débats, même si personne n’a jamais rien lâché.
Une compétition de haut-vol, une aventure hors-normes
« C’est assez fou de se rendre compte à l’arrivée que l’on a finalement poussé aussi fort sur les 1 000 milles du parcours que si on avait régaté sur des triangles olympiques. Ça nous a d’ailleurs parfois joué des tours comme lors de 10e étape. Etape où l’on dessale à quelques longueurs de la ligne d’arrivée en prenant des risques pour essayer de gagner quelques minutes alors que le match pour la première place était en réalité déjà joué. Ça a régaté à 100% jusqu’au bout et c’est aussi ce qui est beau », note le Réunionnais qui s’empare de la troisième place au classement général après avoir pourtant longtemps occupé la deuxième, la faute, en partie, à une consigne un peu floue sur l’une des dernières manches. « Pour finir, ça se joue à une poignée de minutes. Il va falloir revenir pour gagner ! », commente l’équipier qui s’était juré de ne plus revenir à l’issue de sa première participation (en raison, notamment, de multiples entailles aux jambes) mais qui envisage d’ores et déjà de signer à nouveau malgré les difficultés et l’engagement qu’impose l’évènement. « C’est exigeant mais c’est une expérience sans pareille.Ça a, une nouvelle fois, été un combat de tous les instants même si cette édition a été moins ventée que certaines autres - ce qui n’a, d’ailleurs, pas joué en notre faveur. On gardera de très belles images en tête. C’est unique de passer autant de temps avec la même personne sur l’eau. Unique aussi de croiser des requins marteaux, des tortues et des dauphins ou encore de faire la course avec des pélicans », termine Matthieu Marfaing, sûr de ce qui fait la réputation de cette course aujourd’hui devenue légendaire.
Overall 2024
Place Team Time
- 1 Australia 1 90:09:11
- 2 Australia 2 93:11:15
- 3 Cirrus/MM Sailing 93:35:13
- 4 Rudee’s 94:40:16
- 5 TCDYC 100:23:15
- 6 A Gentleman’s Agreement 103:01:10
- 7 Meerkat 103:03:28
- 8 Outer Banks (OBX) 103:24:33
- 9 Germany 103:46:35
- 10 MLP 105:17:34
- 11 Roo in the Hat 118:42:57
Voir en ligne : Cartographie
LES ETAPES
- Dimanche 12 mai : Hollywood, FL to Jensen Beach, FL
- Lundi 13 mai : Jensen Beach, FL to Cocoa Beach, FL
- Mardi 14 mai : Cocoa Beach, FL to Daytona Beach, FL
- Mercredi 15 mai : Daytona Beach, FL to Jacksonville Beach, FL
- Jeudi 16 mai : Jacksonville Beach, FL to Tybee Island, GA
- Vendredi 17 mai : Tybee Island, GA to Folly Beach, SC
- Samedi 18 mai : Folly Beach, SC (jour de repos)
- Dimanche 19 mai : Folly Beach, SC to Surfside Beach, SC
- Lundi 20 mai : Surfside Beach, SC to Wrightsville Beach, NC
- Mardi, 21 mai : Wrightsville Beach, NC to Atlantic Beach, NC
- Mercredi 22 mai : Atlantic Beach, NC to Hatteras, NC
- Jeudi 23 mai : Hatteras, NC to Kill Devil Hills, NC
- Vendredi 24 mai : Kill Devil Hills, NC to Virginia Beach, VA
- Samedi 25 mai : Cérémonie de remise des prix, Virginia Beach, VA
– Communiqué Perrine Vangilve / https://mmsailing.com