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Roland Jourdain : "La clef du parcours se trouve en Méditerranée"
jeudi 18 avril 2002 –
Toujours souriant et de bonne humeur, Bilou est un marin au palmarès impressionnant : vainqueur de la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 1995 et 2001, 3e du Vendée-Globe 2000-2001, 2e de l’Europe 1 New Man Star 2000… Depuis près de vingt ans, Bilou parcourt les océans de la planète sur différents types de bateaux à une, deux ou trois coques. Possédant l’un des bateaux les plus rapides de la flotte, Bilou et son équipage quitteront les pontons de Saint-Nazaire avec la volonté de remporter cette première édition.
1 – Ces bateaux sont plus connus pour courir en solitaire. Que vous apporte une course en équipage ?
L’équipage, c’est avant tout une recherche constante de l’optimisation du bateau. A bord, il y a cinq marins qui réfléchissent pour le faire naviguer au maximum de son potentiel. De plus, en équipage tu coures avec beaucoup moins de pression, tu redécouvres un sport d’équipe où tu recherches la perfection des manœuvres et de la glisse. Enfin, les échanges entre hommes sont très importants, ils permettent de te remettre en question sur les choix tactiques ou météo.
2 – Quelles sont, à votre avis, les clefs de ce parcours ?
La clef du parcours se trouve en Méditerranée. Sur la première étape, je connais bien le chemin pour l’avoir fait une bonne dizaine de fois entre les « Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 », les « AG2R » et le Vendée Globe. On devrait aller vite, même s’il faut se méfier du Golfe de Gascogne qui peut être à cette période très dur. Ensuite, nous ne sommes pas à l’abri d’une dépression qui nous couperait les vents portants à partir du Nord de l’Espagne. Enfin, l’arrivée au Sud de Lanzarote peut nous réserver quelques surprises avec des vents très faibles.
Pour la suite, on plonge vers l’inconnu dans l’une des mers les plus difficiles au monde, avec pour commencer le passage de Gibraltar au louvoyage. Après, je ne souhaite pas rencontrer le mistral que nous avions eu sur la Course de l’Europe en 99 qui nous réserverait une traversée au près mouvementée. Cette deuxième étape s’avère être très délicate.
3 – Qui sont les équipiers qui embarqueront avec vous ?
Je repartirai avec mon équipe, et avec tout d’abord mon co-skipper dans la Jacques Vabre : Gaël Le Cléac’h qui connaît parfaitement bien le bateau. Il y aura aussi François Scheek (dit Frantz), mon voilier Bertrand Cudenec qui travaillera aux réglages et au développement des voiles et enfin Philippe Legros comme numéro 1, un jeune de la vallée des Fous. Quant à la cinquième place, elle sera pour Jean-Baptiste Epron, actuellement sur le Trophée Jules Verne.
4 - Quelles sont les modifications apportées à ton bateau cette saison ?
Cet hiver, nous avons opéré un check-up de tout le bateau au retour de la « Jacques Vabre ». Il est très sain, marche vite et bien depuis deux ans et n’a connu aucun souci majeur. C’est pourquoi, comme plus grosse transformation, nous lui avons offert une peinture toute neuve, intérieur et extérieur. Nous partirons peut-être avec quelques voiles d’avant neuves.
Sill Plein Fruit
1er de la Transat Jacques Vabre 2001
2e de l’EDS Atlantic Challenge 2001
3e du Vendée Globe 2000-2001
2e de l’Europe 1 New Man Star 2000
4e de la Transat Jacques Vabre 1999
Information Regata Rubicon
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