TROPHEE JULES VERNE
Peyron espère entrer dans le pot au noir dans 4 jours
dimanche 21 avril 2002 –
13 heures en ce dimanche 21 avril et l’on perçoit à la vacation du jour l’eau qui glisse à vive allure sur les coques du maxi-catamaran Orange. Confirmation quelques secondes plus tard : le bateau glisse à plus de 25 noeuds depuis plusieurs heures. C’est hier soir, vers 20 heures, que le vent s’est progressivement installé à l’est/sud-est en fraîchissant progressivement dans la nuit. La porte d’entrée dans les alizés de l’Hémisphère Sud est enfin franchie et le cap au nord, soit sur la route directe, peut être repris. " La traversée de l’anticyclone a été quelque peu laborieuse car il se déplaçait avec nous déclare Gilles Chiorri à la vacation. Mais, hier soir, le vent est rentré progressivement. Nous avons envoyé le grand gennaker puis le gennaker médium et nous sommes maintenant sous reacher (ndlr : grande voile d’avant pour une allure plus proche du vent). Nous avons maintenant 21 à 22 noeuds de vent réel et la mer est calme ".
Et si le maxi-catamaran Orange devrait rapidement tutoyer les 500 milles quotidiens, cette option " qui est pour le moins originale voire extrême mais qui n’est en aucun cas due à un pari ", dixit Bruno Peyron dans son mail de la nuit, " nous aura permis de gagner dans l’Est sans pratiquement perdre en latitude par rapport aux routes précédentes. Ce n’est pas évident de faire route à près de 60 degrés de la route directe pendant si longtemps mais ? c’est intéressant de voir le résultat ! " . Et le résultat est aujourd’hui concret : " Nous sommes à 24 noeuds sur la route directe et nos petits camarades (ndlr : ceux de The Race et ceux du Trophée Jules Verne) sont à 9 noeuds au près le long du Brésil ? et je n’aime pas le près ".
Mais outre le fait d’éviter les allures de près qui mettent à mal les moyennes journalières et le bateau, cette position va permettre au maxi-catamaran Orange deux choses. Premièrement : de pouvoir allonger la foulée et donc d’augmenter progressivement l’avance sur l’actuel détenteur du Trophée Jules Verne. Deuxièmement : de pouvoir se placer le mieux possible à la sortie du Pot au Noir par rapport aux alizés de nord-est et à la position de l’anticyclone des Açores qui régit les systèmes météo sur la remontée de l’Atlantique Nord. Ce sera alors le dernier écueil à contourner avant de mettre le cap vers la pointe de la Bretagne.
Il a dit :
Gilles Chiorri : " J’ai imprimé ce matin les programmes des seize candidats à l’élection présidentielle et nous allons procéder à un vote à bord. Il y aura une urne et nous dépouillerons les bulletins de vote ce soir. Nous en avons pas mal discuté à bord ce matin ! ".
Pierrick Garenne / Mer & Média
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