Trophée Jules Verne
Geronimo approche des Tropiques du Capricorne
jeudi 27 février 2003 –
Geronimo a parcouru 412 milles à la vitesse moyenne de 17,16 nœuds lors de son 47e jour de mer. En revanche, depuis ce matin, Olivier de Kersauson et ses 10 hommes d’équipage sont à nouveau confrontés à des vents faibles. Un véritable pot au noir, avant l’heure. Cependant, les deux quarts se succèdent à la manœuvre pour tirer profit de chaque risée et gagner ainsi le Nord.
« Un tour du monde, c’est très aléatoire. Nous avons connu un océan Atlantique Nord un peu magique avec des conditions vraiment formidables. L’Atlantique Sud était plutôt moyen. Les conditions rencontrées dans l’Indien et le Pacifique ont été absolument dégueulasses. Or ces océans représentent tout de même les 2/5 du parcours. En général, c’est là que l’on engrange les milles pour les remontées Nord-Sud. Pour Geronimo, ça a été l’inverse. Les conditions ont été exceptionnellement négatives dans toute cette partie du globe. Inconcevable de se positionner en latitude Sud, nous avons été bloqués dans le Nord avec une mer infecte. Impossible également de juger ce parcours qui a vraiment été très défavorable d’un point de vue météorologique. Maintenant, on sait que ça va rester mauvais jusqu’à l’Equateur, avant il n’y aura rien de bon à prendre.
Peut-être que de l’autre côté de celui-ci, dans la négociation de l’anticyclone de Sainte-Hélène, on aura quelque chose de moyen qui nous permettra d’aller relativement vite. Je ne demande pas des conditions exceptionnelles, juste moyennes. Quand je vois l’environnement météorologique dans lequel on se trouve, il n’y a aucune chance de pouvoir prendre quoi que ce soit à Orange entre maintenant et l’Equateur. Au mieux on égalise, au pire on limite les dégâts », commente Olivier de Kersauson.
Demain, Geronimo devrait franchir le Tropique du Capricorne, parallèle de la sphère céleste au Sud de l’Equateur, sur lequel se trouve le soleil lors du solstice d’hiver à sa plus grande déclinaison (23° 27 Sud). Par ailleurs, le trimaran aux couleurs de Cap Gemini Ernst & Young et Schneider Electric a maintenant parcouru près de 21 000 milles à une moyenne supérieure à 18 nœuds.
Information http://www.grandsrecords.com
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