Salon Nautique
Pierre Rolland rend le mini série Dingo !
Succès immédiat pour l’autre successeur du Pogo 1
jeudi 11 décembre 2003 –
Trois commandes fermes à mi salon nautique, le Dingo fait une entrée remarquée dans la catégorie des minis 650 conformes à la jauge série. Un succès dû à l’image de son architecte qui n’est autre que le Brestois Pierre Rolland, père du Pogo 1, du 60 pieds de Bernard Stamm (record de l’Atlantique et vainqueur d’Around Alone) et quatrième de la dernière Transat 650.

Pierre Rolland a déjà marqué l’histoire de la Classe Mini en dessinant le Pogo 1. Mais maintenant le chantier Structures s’est tourné vers le prestigieux cabinet du Groupe Finot pour lui concevoir le successeur du premier Pogo. En parallèle, Sébastien Magnen a dessiné pour Thomas Seitz le Ginto. Les deux chantiers étant saturés de commandes, on ne peut plus disposer d’un mini de série avant une très longue attente [1]. Il y avait donc de la place pour un troisième larron dans cette niche providentielle des 650 de série. Voici donc le Dingo sorti tout de go de l’imaginaire de Pierre Rolland et des mains de Serge Calvez.
"Nous avons trois commandes fermes et même pratiquement six !" expliquent en coeur Pierre Rolland et Serge Calvez sur le stand Extrado du salon nautique. "Notre objectif de ’un par jour’ soit de 10 commandes avant la fin du salon nautique est proche" plaisantent les deux hommes tous autant surpris par le plébiscite des fans de série dès l’annonce du lancement du bateau. Mais cet engouement s’explique.
Pierre Rolland : "Pendant des années, il n’y a eu que deux bateaux sur le marché avec le Pogo 1 et le Super Calin. Maintenant il y a de la place pour trois séries avec le Pogo 2, le Ginto et le Dingo. Il y a déjà deux bateaux de lancés et il reste de la place pour un troisième." Les performances des minis série de la nouvelle génération poussent les candidats à la Transat 650 à s’offrir un voilier récent. Le Dingo respecte d’ailleurs les prix du marché et c’est désormais la date de livraison qui fait la différence. "Les gens qui viennent nous voir veulent faire la Mini 2005 ou bien la suivante" ajoute Pierre.
Sur le stand d’Extrado, seule une maquette du mini est présentée. Les clients ont donc acheté le bateau sans le voir naviguer. En pleine confiance avec l’équipe conceptrice du bateau. Le constructeur s’appelle Serge Calvez. Alors qu’il était en train de construire un prototype en bois epoxy sur plans Rolland, il a décidé de se lancer dans l’aventure série. La construction du proto est à l’arrêt. L’ébéniste finistérien va maintenant ouvrir un chantier naval dès le premier janvier 2004, quinze jours avant la date prévue afin de répondre au plus vite à la demande.
"On a l’intention de produire deux bateaux par mois" explique Serge. "Le premier bateau sera mis à l’eau début mai et on va faire en sorte qu’il y en ait deux au départ de la Mini-Fastnet." En effet, la Classe Mini impose aux voiliers conformes à la jauge série d’être construits à plus de dix unités et d’effectuer leur parcours de qualification pour être validés dans cette catégorie. Pour cela, Pierre Rolland participera à la Mini-Fastnet avec Damien Bossey, 28 ans, le premier acquéreur. Le second mini a quant à lui été commandé par un jeune navigateur de 21 ans grâce à un soutien familial… "Le but est de faire assez de courses pendant la saison afin de valider la série" confirme Pierre.
Mais pourquoi le Dingo plutôt qu’un autre série ? De retour de la Transat 650, Pierre s’est dit qu’il était encore possible d’optimiser cette catégorie de voilier. "On a beaucoup travaillé sur la structure du bateau. Le but étant d’être plus léger que le Pogo 2 et, comme eux, on est parti de notre expérience acquise avec le Pogo 1. Les gros points ont consisté à optimiser cette structure et le plan de voilure. On va d’ailleurs innover avec un gréement à corne. Pour cela, j’ai demandé à plusieurs maîtres voiliers ce ’qu’il était possible de faire en aérodynamique sur un mini de série’. On a fait de même pour le gréement. Tout en sachant que l’on veut un bateau fiable et gagner du poids. Pour l’accastillage aussi, on est parti du principe que l’on voulait simplifier le plan de pont tout en gardant la fiabilité d’un bateau de série."
– Contact : Pierre Rolland / http://www.rolland-archi.com
– Construction : Marée Haute / Serge Calvez Création / 02.98.56.56.03
[1] Autres minis 650 de série en production : Mistral 650, Naus 65, Super Calin, Ti Zeff, Zéro, Coco…