Trop de vent trop fort, la flotte de la Transat AG2R va donc attendre au port avant d’entamer le parcours en direction de Madère. La décision est tombée sur les coups de 10h30, suite à un briefing qui réunissait les 31 équipages, l’organisation et le comité de course. Au regard des conditions de vent et de mer - très mauvaises - attendues dans le golfe de Gascogne, tous se sont mis d’accord pour retarder le grand départ de l’épreuve entre Lorient et St Bart d’au moins 48 heures.
Tabarly et Nélias forment un tandem sérieux pour la victoire à St Barth
Ce samedi matin sous un soleil malmené par les nuages, la tension était palpable sur les pontons. L’évolution de la situation météo n’annonçait rien de bon. Pire, les cartes et les modèles de la nuit s’accordaient pour dire que tous allaient être très fortement malmenés dans des rafales de plus de 50 nœuds et dans une mer démontée. Les skippers ne cachaient pas qu’ils allaient connaître des heures difficiles dans le golfe, qui avait promis de cogner. Partira, partira pas ?
« La course neutralisée »
10 heures, à l’heure où les premiers Figaro doivent larguer les amarres : un premier signal d’avertissement annonce une procédure de retard. Les équipages n’embarquent pas mais rejoignent la direction de course, qui a fait appel à Didier Burlot, consultant chez Météo France. Ce dernier dresse le tableau : d’abord il y a le passage d’un premier front, plus violent, plus costaud que ce qui était annoncé qui doit attraper la flotte au sot de l’épreuve. Ensuite, en toile de fond, il y a une dépression secondaire qui promet le pire au passage du cap Finisterre avec des creux de 6 à 8 mètres. La situation pourrait alors se révéler très dangereuse au passage de ces latitudes délicates quand la houle fait le très grosdos. Gilles Sabin, président du Comité de Course, après avoir consulté tous les coureurs, prend sa décision : « On décale le départ, mais le parcours initial en baie de Lorient est maintenu pour tous les gens qui sont venus ici. A l’issue du Trophée Cap L’Orient, la course sera donc ensuite neutralisée de 48 heures minimum. Une fois les bateaux de retour au port, en fin d’après-midi, une cellule de travail sera mise en place pour envisager la suite sur le plan de la météo. »
« C’est une bonne décision, il faut être sage, commente alors Bruno Jourdren (D’Aucy). On n’est pas des gladiateurs. Les conditions sont vraiment mauvaises et les dernières évoilutions très pessimistes. Ce n’est pas la peine de prendre des risques inutiles, pour les skippers comme pour les bateaux. Cela ne change rien dans nos têtes et cela n’enlèvera rien à la qualité de l’épreuve. » Même son de cloche de la part d’Eric Drouglazet (Triskel-Brokerline), pourtant réputé pour ne pas reculer devant la brise : « C’est sans aucun doute, une très sage et très bonne décision... »
L.F.
Echos de pontons
– Lionel Péan (L’Esprit d’Equipe) : « C’est une décision, c’est la responsabilité de l’organisateur, pas la nôtre. Beaucoup de vent et une mer très au cap Finisterre, cela augure une situation très scabreuse. Mon plus grand plaisir, c’est qu’il y ait 31 bateaux à l’arrivée. »
– Dominic Vittet (Cercle Vert) : « Je suis plutôt heureux de cette décision, même si hier nous étions tous partants. Cette hypothèse n’a été émise qu’à la suite des évolutions météo de la nuit. Il faut bien réaliser qu’il y a deux choses à prendre en compte : d’abord le premier front, qui se révèle hyperactif, très creux avec des grains à 50-55 nœuds, puis il y a cette dépression qui nous attend au cap Finisterre - 35-40 nœuds de face et surtout des creux de 6 à 8 mètres. Là, c’est dangereux. Si tu prends 55 nœuds en mer, tu fais face, tu fais le dos rond, mais ce n’est pas la peine de partir si tu sais que tu vas au casse-pipe dans des conditions casse-bateaux. »
– Samantha Davies (Trophée BPE/Saint Nazaire-Cuba) : « Oui, c’est la bonne décision. Au début, j’étais déçue. Mais c’est dangereux, surtout pour ceux qui manquent d’entraînement. C’est la décision la plus sage. »
– Pascal Bidegorry (Banque Populaire) : « C’est une très bonne décision et j’étais un des premiers à avoir des doutes ce matin. Ce n’est pas peine de faire du petit bois et le plus dangereux, c’est sans conteste la deuxième dépression au passage du cap Finisterre avec du vent de 40-45 nœuds, voire plus. Chacun son boulot, Gilles Sabin, président du Comité de Course, la bonne et seule décision. »
– Charles Caudrelier (Bostik Findley) : « C’est une décision sage parce que sur ce type de course, c’est la régate qui compte, pas l’aventure. Si c’était arrivé en mer, le problème aurait été différent. Partir alors qu’on sait qu’on ne va pas échapper à ces conditions, c’est autre chose. L’important pour tout le monde, c’est que les 31 bateaux sortent indemnes du golfe de Gascogne, qui est l’un des endroits les plus dangereux au monde dans ces conditions. »
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