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Route du Rhum - La Banque Postale

Franck Cammas premier en Guadeloupe

9 jours 3 heures 14 minutes 47 secondes pour succéder à Lemonchois

mardi 9 novembre 2010Information Route du Rhum

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En passant la ligne d’arrivée en Guadeloupe à 16 heures 16 minutes 47 secondes (heure de Paris), Franck Cammas a remporté la neuvième Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum - La Banque Postale.

Le temps de course de Groupama 3 est de 9 jours 3 heures 14 minutes 47 secondes, sa vitesse Vitesse #speedsailing moyenne sur l’eau est de 20,39 nœuds, sur une distance parcourue de 4 471 milles. Il ajoute son nom à la légende du "Rhum" en succédant à Mike Birch, Marc Pajot, Philippe Poupon, Florence Arthaud, Laurent Bourgnon, Michel Desjoyeaux et Lionel Lemonchois.

Franck Cammas : « Remporter une course mythique comme celle-là, c’est fabuleux ! »

Premières réactions de Franck Cammas (Groupama 3) à son arrivée au ponton, dans la darse de Pointe-à-Pitre.

« Depuis ce matin, je savoure. Arriver en tête au nord de la Guadeloupe, c’est rare. Je me suis dit : “savoure ces derniers instants“. Et c’était une super journée. Arriver de jour en plus…J’ai patienté les dernières 24h. Evidemment je suis super heureux. »

La quatrième participation est la bonne !

« Oui, la quatrième est la bonne. Les autres (Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , ndrl) n’ont pas été aussi faciles et brillantes pour moi. C’était un pari audacieux de partir avec Groupama 3. Un bateau pour dix personnes. Et dès la première nuit, cela s’est pas mal passé et j’y ai cru. Du coup, j’ai pas mal attaqué et me voilà arrivé à Pointe-à-Pitre. »

L’accueil

« C’est incroyable, je n’ai jamais vu autant de monde à une arrivée. Et en plus, d’avoir traversé l’Atlantique avec ce bateau, c’était quelque chose d’inespéré pour moi, alors avec un résultat au bout, n’en parlons pas. L’engouement est exceptionnel et puis ça va continuer car il y a plein d’autres arrivées qui vont se succéder".

Fatigue

"Cela ne se voit pas, mais je suis très fatigué. Physiquement, c’est toujours très dur. Nerveusement, ce n’est pas pire qu’avant car Groupama 3 est un bateau très stable. J’ai pu trouver du repos. Mais quand on est devant, on est stressé d’être devant et on a envie d’attaquer tout le temps. Ça demande quand même une certaine organisation Organisation #organisation et une certaine dose de tonicité tout au long de la semaine. Physiquement, on ne s’épargne pas car on a envie de se battre, de bien faire. On est à fond et on donne tout ce qu’on peut donner pour faire avancer le bateau. C’est un sprint la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , c’est de plus en plus un sprint. C’est une course assez courte. Quand on est en tête, on oublie la douleur et on oublie l’effort.".

Etait-ce comme il l’imaginait ?

"Oui, c’était à peu près comme je l’imaginais, mais chaque Route du Rhum est différente, car les météos sont différentes. Arriver au près sur les dernières 24h, c’est quand même atypique. On est même passé par Saint-Barth’, ce qui est assez rare. C’est très particulier, c’est une Route du Rhum – La Banque Postale avec des grands bateaux, ce sont des adversaires que je ne connaissais pas avant de partir et des skippers que j’admirais pour ce qu’ils ont fait en solitaire et que j’admire toujours, et je suis très content d’arriver avant eux à Pointe-à-Pitre.".

Meilleur souvenir ?

"Aujourd’hui, c’est pas mal comme souvenir extraordinaire. Les premières 24h, c’était la découverte du bateau, la découverte de mon potentiel par rapport aux autres. Je trouvais qu’à la fin de la première nuit, il y avait une possibilité assez positive quand on a passé le cap Finisterre. A partir de là, j’ai bien apprécié cette Route du Rhum.".

La victoire…

"Une victoire sur une course mythique comme celle-là, c’est fabuleux. Je ne m’y attendais pas en partant, c’est encore plus génial, je ne m’étais pas mis de pression sur cette course. C’est un super moment ! En course à la voile, on comprend très tard quand ça va être bon. Quand on arrive en tête au Nord de la Guadeloupe, c’est bien, quand il y a un peu d’écart avec les autres. Mais comme je le disais, au Cap Finisterre, la première nuit, on a un peu jaugé les performances de chacun. Et dans la brise, on était dans le coup."

L’arrivée

"Par rapport à il y a quatre ans, cette fois-ci, l’arrivée était bien plus impressionnante. J’étais cinquième il y a quatre ans, il y avait beaucoup moins de monde, c’était à minuit. A chaque fois j’ai vu ça à la télé moi aussi les arrivées victorieuses de Route du Rhum. Et d’en être l’acteur, c’est super"

Son trimaran

"Je remercie mon bateau de m’avoir emmené aussi loin. Un tour du monde, c’était déjà bien. Finir cette Route du Rhum, entier, tous les deux… C’est ma coquille d’escargot ! C’est très important de vivre avec son bateau. On est complètement dépendant l’un de l’autre".

Les adversaires

"Je suis très heureux de m’être battu face à eux. Je les considère comme des grands marins qui ont fait des choses incroyables. Je suis encore plus fier d’être là à leurs arrivées et de leur prendre leurs amarres. Cette fois-ci c’est pour moi, d’autres fois ç’a été pour eux. C’est un jeu Jeu #jeu , et heureusement qu’il y a des adversaires de cette qualité pour que le jeu Jeu #jeu soit passionnant comme celui-ci.".



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