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Trophée Jules Verne • J49

Geronimo fait route au près serré dans de très petits airs

samedi 1er mars 2003Redaction SSS [Source RP]

Le trimaran aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric continue sa lente remontée vers l’Equateur. Ces dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures Geronimo a parcouru 236 milles, soit une moyenne de 9,82 nœuds de point à point et fait actuellement route au près serré dans de très petits airs. Aucun signe ou prémisse alizéen pour le moment.

« Voilà trois jours que des champs de vents tombent et que l’on ne voit jamais rien arriver. 8 nœuds, c’est le maximum relevé à l’anémomètre. Je ne comprends pas trop. L’ensemble des prévisions est assez cohérent en général. Actuellement, Geronimo évolue dans une espèce de pétole énorme avec des aspects orageux depuis cette nuit. Il pleut des cordes et le vent est très irrégulier, entre 4 et 12 nœuds. Heureusement, le bateau est une bombe dans le petit temps. Un tour du monde se gagne ou se perd dans la remontée Nord Sud. Certes, Geronimo est rapide dans les petits airs, toutefois faut-il encore qu’il y en ait. Ce n’est pas le cas en ce moment. Il n’y a rien.

À un certain angle, le bateau marche jusqu’à deux fois la vitesse Vitesse #speedsailing du vent : lorsqu’il y a 4 nœuds le trimaran avance à 8 nœuds. C’est rapide mais pas suffisant. De plus, Geronimo a un tirant d’air énorme. Les girouettes sont placées en tête de mât, à 43 mètres au-dessus de nous. C’est donc le haut de la voilure qui travaille car à mon avis, à moins de 30 mètres, il n’y a déjà plus rien. Les prévisions annoncent toujours 10-15 nœuds. À chaque instant, on doit avoir du vent que l’on ne voit pas arriver. Je ne les regarde donc plus, ça ne sert à rien. Si on commence à hypothéquer sur celles-ci, il y a de quoi devenir cinglé », commente le skipper.

Olivier de Kersauson et ses 10 hommes d’équipage changent d’amure, tirent des bords en fonctions des rotations de vents. « On a des petits airs de 4 nœuds qui varient de 50 à 70°. Nous sommes souvent obligés de manœuvrer afin de récupérer la moindre bouffée d’air néanmoins, nous essayons de tenir une ligne médiane. L’ambiance à bord se tend un peu. Cette zone de calme demande une vigilance énorme pour récupérer un mètre de parcours. Lorsqu’un quart termine, je reste sur le pont pour expliquer la situation à l’autre pour qu’il essaye de se démerder au mieux. Heureusement, Yves Pouillaude est d’une sérénité incroyable, c’est extraordinaire. Ce n’est pas de l’indifférence, il reste de bonne humeur. Ça détend un peu l’atmosphère… ».

Information http://www.grandsrecords.com



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