Trophée Jules Verne
Cheyenne déboule à 1000 milles de l’arrivée pour boucler lundi midi
Geronimo se rapproche à 1600 milles du... Cap Horn
samedi 3 avril 2004 –
,• A bord de Cheyenne : 590 milles sur les dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures
Sauf incident, le record Record #sailingrecord du tour du monde en équipage sans escale va revenir à Steve Fossett. L’Américain et son équipage international approche à grande vitesse Vitesse #speedsailing de l’Europe. L’île d’Ouessant est dans le collimateur du maxi-catamaran.
Positionné ce matin à 638 milles dans le sud-ouest du Cap Finisterre (le dernier grand cap à passer dans ce parcours autour du monde), Cheyenne a donc accroché un impressionnant 590 milles à son compteur. Son 56e jour de mer s’auréole donc d’une belle moyenne de 24,6 noeuds ! L’équipage de 12 hommes et une femme sent l’écurie !
Le catamaran de 38 mètres est attendu lundi à midi au Nord de l’île d’Ouessant qui marque la porte d’entrée et de sortie du parcours officiel du tour du monde. C’est le même parcours qui est validé pour le Trophée Jules Verne. Mais le trophée n’est réservé qu’aux membres de l’association et l’Américain n’a pas souhaité payer les 30 000 Euros d’inscription et les 11 000 supplémentaire pour chaque tentative. A la différence de Peyron, MacArthur ou de Kersauson, Fossett ne joue pas pour une pièce en métal en forme de coque de multicoque qui plane au dessus d’un champ magnétique. Peu importe, seul comptera le chrono minimum que le voilier va inscrire à son palmarès déjà bien fourni.
"Le finish va se faire au portant" se satisfait par la même occasion le superman aux multiples records. "Nous allons nous approcher du Cap Finisterre" ajoute Fossett, "puis nous allons empanner pour traverser le golfe de Gascogne. Pour les derniers milles, les vents devraient être assez légers mais ils seront orientés à l’Ouest." Une bonne affaire pour rejoindre sur un dernier bord l’entrée de la Manche.
CG / source Fossett Challenge
- Geronimo est en avance sur le tableau de marche d’Orange en 2002 mais va sans doute devoir bientôt changer de référence.
- Photo : JM Liot / DPPI / Rivacom
• A bord de Geronimo : "passer le Horn entre deux dépressions"
Pour sa 37e journée, le trimaran de Cap Gemini et Schneider Electric a parcouru 496 milles à plus de vingt noeuds de moyenne dans une mer dantesque. Il faut absolument se caler en longitude pour pouvoir passer le Horn entre deux dépressions, et cela demandera donc une synchronisation Geronimo-nature parfaite.
La dépression dans laquelle le trimaran français a réussi à forcer le passage va se reformer le long des côtes chiliennes demain, puis descendre sur le Horn lundi et mardi. Avec elle, de forts vents d’Est et de Sud-Est empêchent tout passage. Une autre dépression, très violente et signalée par les météorologues néo-zélandais comme se déplaçant à plus de 40 noeuds, devrait rattraper les onze hommes à partir de mardi dans le passage. Mais il ne faut pas non plus se laisser prendre dans ses fronts dévastateurs...
La partie est donc très serrée, ne serait-ce que pour pouvoir enfin se libérer du Pacifique. Le Cap Horn pourrait être attaqué dès lundi, mais dans des conditions de sécurité précaires, vent de face, et vagues contre houle dans un endroit dangereux. Le bon sens maritime commande de perdre sans doute quelques heures pour attendre des conditions moins dures. En six heures, les prévisions changent du tout au tout, et il devient difficile de prévoir un scénario de passage alors que l’entonnoir du passage de Drake se resserre. Seule certitude, deux dépressions se sont associées pour bloquer la sortie du Pacifique de Geronimo. En étudiant toutes les cartes de prévisions sur la zone, une évidence s’impose : difficile d’imaginer pires conditions, un véritable acharnement climatique...
Depuis le début de la journée, le trimaran fait route plein Est, à l’intérieur du flanc Ouest de la dépression. La mer est encore difficile, mais devrait s’améliorer d’ici ce soir. Geronimo va essayer de rester le plus Sud, le plus longtemps possible, récupérer un peu de force tout en s’approchant prudemment de ce “pot de pus”. Puis tenter la grande évasion.
Information Rivacom pour Geronimo. A suivre sur http://www.trimaran-geronimo.com
Position Geronimo, Jour 37
55°30S
118°05W
496 milles en 24h
soit 20,7 noeuds de moyenne point à point
Distance au Horn : 1 677 milles
Position Record
Record
#sailingrecord
, Jour 37
52°57S
148°53W
557 milles en 24H
Soit 23,21 noeuds de moyenne
Record même jour à 2 682 milles du Horn
Soit 1015 milles d’avance Pour Geronimo
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