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Transat 650

Seb Gladu : "Avec Corentin, la bagarre a été terrible, passionnante"

Deuxième de la première étape, Gladu a surpris tout le monde sur son plan Rolland

samedi 24 septembre 2005Redaction SSS [Source RP]

A bord d’Armor lux, Sébastien Gladu a franchi en seconde position la ligne d’arrivée de la première étape de la Transat 6.50 à Lanzarote aux Canaries. Surprenant tout son petit monde, le skipper de Pornic s’est offert un duel haletant avec Corentin Douguet, le vainqueur de l’étape, avalant les 1350 milles de l’étape en moins de sept jours.

Heureux, le sourire jusqu’aux oreilles, Sébastien Gladu a franchi à 8h17 (locales) la ligne d’arrivée de la première étape de la Transat 6.50 Charente Maritime / Bahia. Il place Armor Lux sur la seconde marche du podium derrière Corentin Douguet arrivé 1h14 minutes avant lui. Le Blevec complète ce podium finissant exactement quatre heures après le vainqueur. Des écarts importants qui en augurent bien d’autres... En effet, seul quatre bateaux avaient franchi la ligne d’arrivée à 12h00 locales.

Le skipper d’Armor Lux revient sur sa course qu’il a menée comme il le souhaitait dès le départ de la Rochelle, samedi dernier. « Je savais exactement où aller, où me positionner. Ma course a été relativement simple, c’était fabuleux, la première nuit était magique, de la glisse pure à plus de 15 nœuds... Cette étape fut vraiment dure physiquement, car faire du spi sept jours durant c’est scabreux. Lorsque le vent montait à plus de 20 nœuds, il n’était plus du tout question d’aller dormir. Ce fut le cas la première nuit, que je savais déterminante. J’ai pris un départ moyen et il m’a fallu puiser tout de suite dans mes ressources pour remonter absolument aux avants-postes. Car en naviguant devant, tu navigues intelligent, à l’avant du front. Le lendemain du départ, j’étais dans les trois premiers, je n’ai plus rien l âché. Il me fallait gérer la suite tranquillement. J’ai assez bien dormi à l’exception de la dernière nuit pendant laquelle je devais préparer l’arrivée. »

Une course dans la course avec Corentin Douguet

« Avec Corentin, la bagarre a été terrible, passionnante. Nous nous sommes retrouvés devant rapidement. De ce fait, nous n’avions pas de bateau accompagnateur et donc pas de vacations radio. Par conséquent nous avons organisé nos propres vacations par VHF aux mêmes heures que celle programmées par la course, 8h et 19 h TU. On s’échangeait des nouvelles, nos positions, on analysait la route de l’autre. Vraiment sympa. Quand on s’est retrouvé à vue, il y a deux jours, on s’est demandé ce que l’on allait faire. Nous ne pouvions continuer à naviguer bord à bord. Chacun a pris sa petite option et on ne s’est plus vu jusqu’à Lanzarote. »

Sébastien Gladu peut se targuer d’avoir laissé derrière lui bon nombre de favoris et d’en avoir surpris plus d’un. Sauf lui dans une moindre mesure : « tout allait bien, le vent était là, il n’y avait aucune raison de ne pas aller vite. J’aime vraiment la vitesse Vitesse #speedsailing , ces rythmes de folie, où il faut être dessus tout le temps, se faire violence. Tu as moins mal quand tu vas vite et tu ressens moins cette fatigue car c’est grisant. Moi je n’avais aucune pression de résultat. Ca fait quatre ans que je me prépare... Quatre années que j’attends cette course, cette longue période, seul en mer, ces conditions météo et quand tout est enfin là, ce n’est pas le moment de te poser des questions ! Moi je n’avais qu’une envie : prendre le départ et concrétiser ces quatre années de préparation ».

Si Sébastien n’est pas surpris par le potentiel af fiché par son bateau, il s’est un peu découvert : « j’en ai appris beaucoup plus sur moi, il y a des choses qui t’apparaissent comme une évidence : simplement le bonheur d’être là, sur l’eau, avec un bateau qui fonctionne à merveille, bien préparé. La mini n’est pas une course à l’argent. Tu peux avoir deux préparateurs et t’écrouler complètement malgré un budget énorme. C’est une course ou l’aspect humain est aussi important voire davantage que le matériel ».

Fatigué et comblé, Sebastien Gladu va désormais pouvoir accueillir ses camarades de jeu Jeu #jeu . Un bonheur qu’il a partagé tout au long de cette étape : « Avant même d’arriver, j’étais vraiment content pour tous ceux qui m’ont fait confiance et que j’ai embarqués sur mon projet. Toutes ces personnes qui ont passé du temps bénévolement à me soutenir, à préparer cette aventure Aventure . C’est aussi la première fois que j’ai un sponsor. Et un partenaire comme Armor Lux qui te soutient, ça motive étant donné leur histoire Histoire #histoire et leur palmarès dans la course au large. C’est une marque de confiance importante et je peux vous dire que ça donne des ailes. Je n’ai trompé personne. »

Info RivaCom


Ordre d’arrivée à Lanzarote}}

- 1er - Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues Telecom) à 09h02mn15sec (heures françaises)
- 2e - Sébastien Gladu (Armor Lux) à 10h17mn35sec (heures françaises)
- 3e - Yves Le Blevec sur Point Mariage à 12h02mn25sec (heures françaises)
- 4e - Phil Sharp sur Le Gallais à 14h18mn15sec (heures françaises)
- 5e - Adrien Hardy sur Brossard à 17h13mn40sec (heures françaises)
- 6e - Cyril Ducrot sur Région Nord Pas de Calais à 18h36mn05sec (heures françaises)
- 7e - Alex Pella sur Open Sea/Team Work à 18h40mn50sec (heures françaises)
- 8e - Tanguy de Lamotte (Set Environnement Mécénat Chirurgie Cardaique) à 19h02mn45sec (heures françaises)



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