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Championnat du Monde ISAF

Ingrid Petijean et Nadège Douroux sur le podium de Cascais

"Il va falloir que l’on revienne vite à une préparation « petit temps »"

samedi 14 juillet 2007Information FF Voile

Il y a quatre ans, au championnat du monde ISAF de Cadix, Ingrid Petitjean et Nadège Douroux devenaient vice-championnes du monde de 470 derrière le dériveur grec barré par Sofia Bekatorou qui signait ainsi son 3e titre mondial d’affilée avant d’aller, un an après, sur ses terres, remporter la médaille d’or des JO. En 2007, Ingrid et Nadège sont toujours là et bien là, (accompagnée en finale, preuve de la belle santé du 470 français, par l’autre équipage Camille Lecointre et Gwendolyn Lemaitre) signant ainsi leur meilleure performance de l’année, mais l’équipage qui les précède, celui des hollandaises Marcelien De Koning et Berkhout Lobke, signe, comme les grecques naguère, également leur 3e titre d’affilée.

Peut-on en déduire que dans un an elles seront championnes olympiques ? Pour les françaises le cas n’est pas le même : « elles ne sont pas si dominatrices que cela. Seulement elles ont axé leur préparation olympique sur les mondiaux, tous ventés, alors que nous l’avons davantage planifié sur la durée et sur plusieurs épreuves afin de nous préparer pour le plan d’eau des JO sans pour autant complètement occulter ce mondial ». Voilà résumée la quadrature du cercle auquel doivent faire face toutes les équipes au cours de cette drôle d’olympiade : gérer alternativement les plans d’eau typés brise des différents mondiaux et le site des JO annoncé peu venté.

Interview de Ingrid Petijean et Nadège Douroux

Contentes de ce podium ?
- « Oui quatre ans après nous revoilà sur le podium du mondial et c’est évidemment une belle satisfaction. Nous avons atteint notre objectif et nous sommes présents au rendez-vous que nous nous étions fixées puisqu’il s’agit de notre meilleur résultat cette saison ».

Que faire pour battre ces hollandaises ?
- « Elles ne sont pas aussi dominatrices que leur triple titre de championne du monde pourrait le laisser penser car à la différence de nous elles ont pour le moment concentré leur préparation olympique sur les championnats du monde qui ont tous été ventés. Nous nous sommes davantage préparées sur plusieurs épreuves, à la fois pour nous adapter en fonction du plan d’eau de Qingdao que pour des questions de sélections. Cela leur a permis de beaucoup venir régater sur les plans d’eau des championnats. Maintenant elles vont passer leur dernière année de PO à chercher à s’adapter à du petit temps, c’est une démarche complètement différente de la nôtre plus étalée sur la durée. »

Que devez-vous améliorer ?
- « Sur un plan d’eau aussi cisaillé (variable) que celui-ci nous restons trop scolaires. Quand nous avons un avantage nous essayons de le garder et nous arrêtons d’attaquer, de prendre des risques. Il faut aussi que nous continuions à progresser sur les départs ».

Et les Medal race ?
- « Le premier secret est de prendre un bon départ. Cette fois cela a été encore rendu plus compliqué parce que les hollandaises ne nous ont pas lâché dans les minutes précédant le départ et en voulant nous démarquer nous sommes vraiment mal parties. Mais il faut que nous travaillons les un contre un, on va continuer à faire du match race comme cet hiver. Il faut que nous améliorions nos réflexes, que nous réduisions nos temps d’adaptation. »

La prochaine étape c’est la Chine ?
- « Oui et il va falloir que l’on revienne vite à une préparation « petit temps » ! Techniquement ces changements ne sont pas faciles ».

Benjamin Bonnaud (470 Hommes) : « Il y a deux aspects dans notre championnat. Le premier est positif : nous qualifions le pays pour les JO et nous avons su être au rendez-vous de l’événement important de la saison. Là où tout le monde avait les crocs. Après un début de saison difficile nous avons su revenir à notre meilleur niveau et au moment nécessaire. Le deuxième est plus frustrant car à quelques centaines de mètres de l’arrivée de la medal race, nous pouvions décrocher le bronze. On ne saura jamais si en poursuivant le bord tribord 30 mètres de plus nous n’aurions pas gagné les places nécessaires. Mais c’est une bonne leçon et je suis certain que nous tirerons plein d’enseignements de cette finale dans d’autres moments importants ».

Philippe Michel (entraîneur 470) : « Pour les filles cela été très positif avec deux équipages dans la Medal race. Nous sommes la seule nation à l’avoir accompli. Ensuite nous avons qualifié la nation pour les JO et je note qu’il y a des pays très forts qui n’y sont pas arrivés comme l’Autriche ou la République Tchèque. Preuve que le niveau monte. Les qualités principales pour la Medal race ? Etre à l’aise au contact, la sérénité, l’adaptabilité. Nous allons continuer à travailler cet exercice avec Marc Bouet (il est entraîneur détaché sur les Medal race pour toute l’équipe de France, ndr). Le résultat est un peu plus mitigé chez les garçons avec les Bonnaud qui signe un bon retour mais des résultats plus difficiles pour ceux qui ont bien marché le reste de la saison. C’est du à des choix de matériel et aussi à des gabarits plus adaptés aux conditions petit temps/vent medium. C’est également une série où il est très difficile de rester toujours au plus haut niveau et de bien faire dans toutes les conditions. Les australiens champions du monde le prouvent car eux aussi ont des résultats très inégaux. »


470 Femmes
- 1re Marcelien De Koning et Berkhout Lobke (Ned) championnes du monde
- 2e Ingrid Petitjean et Nadège Douroux (SN Marseille)
- 3e Christina Bassadone et Clark Saskia (GBR)
- 8e Camille Lecointre et Gwendolyn Lemaitre (SR Brest)

470 hommes
- 1er Nathan Wilmot et Malcom Page (Australie) champions du monde
- 2e Sven et Kalle Coster (Hollande)
- 3e Gideon Kliger et Gal Udi (Isr)
- 7e Benjamin et Romain Bonnaud (SN Sablais)
- 16e Alexandre Pallu de la Barrière et Aymeric Chappellier
- 17e Pierre Leboucher (ASPTT Nantes) et Vincent Garos (SNO Nantes)
- 23e Ronan Dreano (YC Carnac) et Ronan Floch (USAM)
- 24e Nicolas Charbonnier (YC Antibes) et Olivier Bausset (CN Ste Maxime)



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