À la recherche d’information sur l’Elliot 6m, le nouveau monocoque olympique pour les épreuves de match-racing match-racing #MatchRacing féminin, Google me mène à une page liée à une étrange url : http://voilesetvoiliers1.customers.artful.net. Et cela a tout l’air d’une adresse cachée du fameux site en développement depuis tant d’années. Bingo !

Mais avant d’allers voir ce qui s’y trame, voici un petit retour historique de l’aventure Aventure Voiles et voiliers on the web. En 1998, Michel Ethévenon confie à la rédaction de Voiles et Voiliers la réalisation et la mise à jour du site officiel de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum . Une équipe de trois personnes s’en charge : Antoine Sézérat, Eric Vibart et moi-même alors que je venais de boucler mon stage de fin de formation de journaliste. Au terme de la course, tout semble prêt pour profiter des moyens techniques mis en place par TC Multimédia, la filiale « télématique » de Ouest France afin de poursuivre l’aventure Aventure vers un site officiel du magazine. Il était temps puisque la référence à l’époque était le Sail-Online.com de Christian Dumard.

Mais l’idée ne passe pas l’hiver. Avec ces moyens techniques et un hébergement personnel, je crée alors un site dédié à la Mini-Transat Mini-Transat #MiniTransat 1999 puis à l’information glisse. SeaSailSurf.com naît ainsi en février 2000. Et pendant ce temps, le projet web de Voiles reste en sommeil avant qu’il ne se voit relancé sous la direction d’Eric Coquerel, ancien collaborateur du magazine, responsable communication Communication #Communication de Michel Desjoyeaux lors de son Vendée Globe 2000-2001 et actuel patron d’Effets Mer, la « boîte de com’ » de la FFV et de Vincent Riou (entre autres). Ce nouveau projet tombe lui-aussi à l’eau.

Une troisième tentative est mise entre les mains d’Antoine Sézérat, pigiste permanent du magazine et créateur de la revue Carré Voiles. Antoine présente alors un projet de site, pour abonnés payants et à valeurs ajoutées. Les tarifs seront différents si le visiteur est abonné ou non au magazine… une nouvelle fois, le feu vert n’est pas donné. Pourtant tout y est puisque Voiles et Voiliers dispose d’archives d’essais importants, de moyens financiers non négligeables et d’une boutique et d’un service de petites annonces déjà efficaces. Car si le web d’information n’existe pas, Pierre Lavialle, le directeur du mag, a bien validé la mise en ligne des petites annonces et fait créer une boutique en ligne (via le système Powerboutique). C’est François Salle, le responsable des hors séries qui a mis en place ce site qui reste l’actuelle vitrine du magazine sur le net.

Mais voilà qui va changer puisque le nouveau site devrait ouvrir ses pages pour le salon Salon #Salonnautique nautique (peut-être). Cette fois-ci, c’est Hervé Hillard qui s’y est collé. Le rédacteur en chef adjoint du mensuel travaille depuis quelques mois sur l’arlésienne du Faubourg Saint Antoine à Paris. En visitant http://voilesetvoiliers1.customers.artful.net, cette adresse cachée mais ouverte à tous vents, on découvre un site clean, sur fond blanc et aux boutons multicolores qui invitent à visiter les différentes parties du média. Le rouge, par exemple, se lie aux petites annonces dont c’étaient les couleurs depuis leur lancement. Le bleu lie à l’actualité qui est traitée par la journaliste Manon Borsi. Il y encore de nombreux bugs dans l’affichage et les photos ne sont pas toujours en ligne, mais l’aperçu général présente un site complet et riche. On ne le serait à moins quand on est le numéro 1 de la presse nautique française !

Et c’est d’ailleurs pour être à la hauteur de son image que le site web n’est pas encore officiellement lancé alors qu’on l’attendait dès la rentrée et au moins pour le départ du Vendée Globe. Mais, avec dix ans de retard sur le monde du net, Voilesetvoiliers.com peut difficilement impressionner. Pour autant, il se donne les moyens de faire bien avec un rédacteur en chef et une rédactrice à plein temps et une équipe vidéo. Un caméraman a déjà commencé à accompagner les journalistes chargés des essais des bateaux pour présenter sur le site une version vidéo de ce rendez-vous incontournable du magazine (et de sa boutique). Certaines sont déjà en ligne comme celle de l’essai du Pogo 10.50 (voir ici). Pierre-Marie Bourguinat, l’autre rédacteur en chef adjoint de Didier Ravon, et François Déliac l’ont réalisée. Grand format, bien filmée (malgré un coup de spi sur la caméra et les nombreux verres de vin rouge dans la cuisine), c’est un peu long (8’49) mais efficace.

Quant aux tarifs et accès… A priori et à la différence du précédent projet, le site serait en accès libre avec un espace abonné : le « club ». Les membres disposeraient alors d’un espace pour créer un blog, participer aux forums ou contacter des experts… Le tout pour un tarif à l’année débutant à 55,60 Euros avec les 12 numéros du magazine au format numérique. Soit le tarif pour un abonnement à l’année de la version papier…

Christophe Guigueno