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Vendee Globe

Norbert Sedlacek, 11e, boucle l’édition 2009

"Je ne sais pas si je serai là dans quatre ans"

dimanche 15 mars 2009Information Vendée Globe

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Il y a un premier et un dernier, Norbert Sedlacek (Nauticsport Kapsch) sur cette sixième édition du Vendée Globe. Norbert aura bouclé son parcours en 126 jours 5 heures et 31 minutes et s’empare de la 11e et dernière place du classement sur les 30 engagés au départ. L’autrichien, à la barre du seul bateau construit en aluminium, devient également le " meilleur dernier " de l’histoire Histoire #histoire de la course.

On n’avait jamais parlé autant allemand au sein du village du Vendée Globe. Dans le soleil couchant, Norbert a eu droit un chaleureux bain de foule, les centaines de Sablais agitant frénétiquement des petits drapeaux autrichien. Radieux, en pleine forme, l’ancien barman et conducteur de tramway a retrouvé son public qui l’a adopté depuis qu’il s’est lancé dans l’aventure Aventure il y a maintenant huit ans. " C’est extraordinaire. Merci les Sablais pour ce moment fabuleux que je suis entrain de vivre ". Son abandon il y a quatre ans suite à une avarie de quille est désormais aux oubliettes. " L’esprit du Vendée Globe, c’est de partir et de revenir, peu importe la place. Je n’ai jamais eu peur pour moi, pour le bateau, tout le temps. Il faut un peu de chance pour arriver jusqu’ici, j’en ai une même si j’ai eu ma dose de soucis techniques. Quand tu pars avec un vieux bateau comme le mien, tu sais que tu vas avoir des problèmes, j’étais donc préparé en conséquence ". "

Plus rapide qu’il y a quatre ans

Il y a quatre ans, Karen Leibovici fermait la marche, s’octroyant la 13e place au classement sur les 20 inscrits au départ. Son temps de course : 126j 08h 02’, soit 2h30 de plus que Norbert Sedlacek ! La lecture des classements laisse d’ailleurs apparaître une amélioration régulière des temps de course des derniers, exception faite de l’édition 2000/2001 où l’italien Pascale De Gregorio avait mis 158 jours. Cette édition, la première gagnée par Michel Desjoyeaux, marque également le plus grand écart entre un premier et son dernier : 65 jours, contre 42 jours aujourd’hui, le plus petit datant de 1996/97 avec 35 jours entre Christophe Auguin et Catherine Chabaud. Mais le concurrent le plus " lent " de toute l’histoire Histoire #histoire reste bien sûr Jean-François Coste, avec ses163 jours de mer lors de la première édition. Il était arrivé 53 jours après Titouan Lamazou.

" C’est après avoir fait le tour de l’antarctique en solitaire que j’ai songé au Vendée Globe. Je ne me voyais pas uniquement naviguer en croisière, j’avais besoin de compétition. C’est là où j’ai rencontré Thierry Dubois qui m’a fait naviguer sur son bateau, aujourd’hui aux mains deRich. C’est là que tout a commencé. J’ai monté les marches unes à unes, à mon rythme, jusqu’à cette dernière marche aujourd’hui. Huit ans de ma vie s’achèvent. J’ai vraiment réalisé cela il y a deux ou trois jours. Demain est un autre jour ".

" Je ne sais pas si je serai là dans quatre ans. Pas avec mon vieux bateaux en tous cas. On a vécu une belle histoire Histoire #histoire d’amour, mais comme dans tout couple, on a vécu aussi de gros problèmes. Je lui ai donné un dernier baiser après la ligne ".

" J’ai reçu beaucoup de mails d’encouragements, je ne savais pas que j’avais autant de fan. Merci à eux ".

" Le meilleur souvenir, c’est ce soir. J’ai été le plus vite possible, faire 90 jours avec mon bateau, ce n’est tout simplement pas possible".



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