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Dominique Wavre : "Traverser la Méditerranée en travers d’un coup va être quelque chose de’assez nouveau"
jeudi 25 avril 2002 –
Successivement moniteur d’école de voile, il travaille au Service des Loisirs de Genève entre 1970 et 1978, devient Chef de base dans le Golfe du Morbihan de 1974 à 1979, crée le Centre d’Entraînement à la Régate de la Ville de Genève (1982-1986) et termine son expérience de manager en tant que coach pour la Coupe de l’America en 1992. Ni plus, ni moins !
Passionné et très décidé à aller au bout de ce qu’il entreprend, Dominique est surtout connu et reconnu pour être un marin aux multiples navigations. « Méditerranéen » d’adoption, il peut se vanter d’avoir inscrit à son compteur plus de 250 000 milles nautiques de navigation sur monotype Monotype #sportboats ou monocoque open, en course en solitaire ou équipage, sur des parcours côtiers ou des tours du monde. Son palmarès est impressionnant : cinq Tours du Monde (Vendée Globe et Whitbread), plus de dix Transats, deux Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire … Quand Dominique n’est pas en mer, on le retrouve au chantier où "les mains dans la colle", il optimise son bateau.
Pour la « Regata Rubicón », sa fidèle complice et compagne, Michèle Paret, qui possède également un palmarès incroyable, sera à ses côtés pour une première course en équipage à bord de Temenos.
Ces bateaux sont plus connus pour courir en solitaire. Que vous apporte une course en équipage ?
Naviguer à cinq permet de faire des roulements de quart intéressants, de pousser davantage le bateau, et de faire participer son équipe sans les problèmes de gestion humaine qu’on retrouve sur les projets type Whitbread ou America’Cup. A cinq sur un bateau prévu pour le solitaire, on pousse la machine à fond, quatre à la manœuvre, barreur en continu.
Quelles sont, à votre avis, les clefs de ce parcours ?
Le parcours est extrêmement varié, il va nous offrir toutes les conditions de vent. La première étape devrait aller vite. Après, c’est la loterie méditerranéenne. Si on a du mistral, chose probable à cette période, ça peut aller très vite sur un bord de largue magnifique. L’autre scénario, une situation anticyclonique, nous fera aller jouer avec les thermiques. Ce sera stratégique.
Traverser la Méditerranée en travers d’un coup va être quelque chose de tactiquement et stratégiquement assez nouveau avec de grosses chances de rester planté si on tombe dans une situation de pétole. La course ne sera pas jouée au passage de la Corse. Sur l’arrivée dans le Golfe de Gênes, on pourra toujours bénéficier des effets thermiques. Michèle Paret est un peu la régionale de l’étape, elle s’occupera donc de la stratégie et de la navigation en Méditerranée. Moi, je me réserve la partie atlantique.
Qui sont les équipiers qui embarqueront avec vous ?
Je n’ai pas encore constitué mon équipage, mais la base repose sur Michèle et moi. Les personnes qui embarqueront sur le bateau feront la totalité de la Regata. Je souhaite trouver des gens polyvalents en Atlantique et sur la Méditerranée.
Quelles sont les modifications apportées à votre bateau cette saison ?
La priorité, cet hiver, a été de fiabiliser et alléger le bateau. Nous avons eu des tas d’ennuis sur la Jacques Vabre et donc, nous avons cherché à fiabiliser les éléments qui nous avaient lâchés en course. Durant le convoyage retour, nous avons eu le temps de faire la liste de toutes les modifications à apporter. Le gréement dormant a donc été complètement revu, le jeu Jeu #jeu de voile modifié, surtout pour les voiles d’avant. Enfin, il a fallu revoir toute l’électricité à bord, changer l’alternateur, tout le circuit électrique. Cela paraît peu, mais c’est énorme, cela implique des tas de détails.
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