Ils arriveront avec environ trois heures d’avance sur le second bateau qui pourrait être Marseille Entreprises, mené par Jean-Paul Mouren & Alexandre Toulorge, ou Jean Floc’h, mené par Éric Drouglazet & Vincent Riou. Suivront, environ trois heures plus tard, Cercle Vert de Gildas Morvan & Charles Caudrelier-Bénac et le vainqueur probable du classement général, Colbert Orco d’Hervé Laurent & Rodolphe Jacq.

A Saint Barthélemy, les huit mille habitants de l’île paradisiaque des Caraïbes sont déjà prêts à accueillir les marins et en particulier les deux équipages locaux. Saint Barth Assurances, de Markku Härmälä et Richard Lédée, pourrait entrer dans le port de plaisance Plaisance #Plaisance de S^t Barthélemy samedi à la mi journée. Avis Saint Barth Assurances, de Luc Poupon & Jean-François Lédée, en termineront quant à eux vers 22 heures, demain.

A moins de cent milles de l’arrivée, le premier voilier de la flotte glisse en milieu de journée à plus de huit noeuds vers le but. Cap au sud-ouest, Thales Armor Lux va rejoindre l’île de Saint Barthélemy qu’il va contourner par le nord, pour aborder la face antillaise de l’île (côte ouest). Il va laisser la pointe à Colombier sur sa gauche, arriver sur l’île Petit Jean et entrer dans la baie de Gustavia. La ligne d’arrivée est mouillée devant la Pointe à Corossol, quelques dizaines de mètres avant l’entrée du port de Gustavia.

En quatrième position, Charles Caudrelier-Bénac rend déjà hommage aux leaders de l’étape : "Les gars de Thales ont quasiment été irréprochables. Il sont bien partis de Madère, et ils ont évité les pièges. Ils font une course parfaite, car mener une course du début à la fin, ce n’est pas dû au hasard !" La dernière motivation du tandem de Cercle Vert est maintenant de terminer devant le futur vainqueur de la course.

En revanche, à bord de Colbert Orco, Hervé Laurent affirme être serein. Avec Rodolphe Jacq, il se contente d’assurer son final : "On a du mal à se dire ’j’ai gagné maintenant’. Cette nuit quand la brise est montée, j’ai dit ’on assure’. On a pris des réglages plus tolérants. On serait dans le cas de Jean Floc’h qui a fait une belle remontée, on serait à l’attaque totale."

Éric Drouglazet & Vincent Riou sont effectivement à l’attaque. L’enjeu de ces derniers milles est important pour les deux Bretons. "On espère que le bateau Escal’Atlantic qui est très sud, va perdre du terrain en croisant derrière nous. Et puis, on espère aussi diminuer l’écart entre Thales et nous. Malgré le fait que notre avance sur lui nous assure de finir devant lui au général ! Et essayer aussi d’arriver deuxième à S^t Barth. Si on pouvait passer Jean-Paul Mouren, ce serait pas mal ! Mais pour la première place, c’est fini."

Mais à bord du Figaro-Bénéteau jaune, Jean-Paul Mouren et Alexandre Toulorge ne se laisseront pas faire. Alexandre est motivé : "C’est le sprint final ! Je ne pense qu’à avaler les derniers milles. Si, en plus, on a un podium... Mais j’essaye de ne pas y penser, car cela pourrait me déconcentrer pour le final."

 »Extrait des vacations

Alexandre Toulorge (Marseille Entreprises) : "On est à fond depuis hier. On n’est plus très loin, c’est cool ! On attend le milieu de journée pour être prêt en début de nuit. On va récupérer un peu aujourd’hui pour attaquer méchamment ce soir. D’après Jean-Paul, on va sûrement avoir un vent plus calme mais à priori il n’y aura pas de grand coup à jouer."

Éric Drouglazet (Jean Floc’h) : "On est venu pour gagner cette transat. Même si on avait su qu’il serait dur d’être dans les 8 - 10 premiers. Si on devait refaire la course au moment du passage de la dorsale dans la première étape, on aurait refait la même route. Il y a eu une éventualité que cela passe de l’autre côté. Quelques bateaux ont tenté cela, et c’est passé. C’est comme en Figaro."

Charles Caudrelier-Bénac (Cercle Vert) : "En heure locale, on pense arriver entre 3 et 6 heures du matin. Pour l’arrivée sur l’île, la distance est courte sous le vent et l’île est moins haute. C’est moins loterie qu’à Madère et cela évite de perdre la course sur une régate en deux milles. On voulait gagner cette étape. Mais on a vu que Thales était impossible à rattraper. On est toujours à fond. On ne sait jamais ce qui peut se passer. On connaît des retournements de situation."

Hervé Laurent (Colbert Orco) : "La participation à la Transat AG2R il y a quatre ans, nous a permis de préparer le bateau. Le parcours je le connais pour l’avoir fait sur la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum . Mais on s’est préparé très très tard. Donc le fait d’avoir couru avant sur ce parcours nous a permis de faire les bons choix et de ne pas trop se poser de question. Il y a quatre ans, c’était un coup d’essai et là, je finalise le coup !

Ce qui est sur c’est que je suis plus à l’aise en solitaire qu’en équipage sur un bateau. Le problème des courses en solitaire c’est que cela demande plus de moyens pour être au top niveau. C’est plus dur ce concilier un partenariat avec un sponsor. Le gros avantage de la Transat AG2R, c’est de courir avec un budget réduit (273 000 F). La voile océanique, le résultat est en rapport avec le budget et le talent du skipper et de l’équipage."