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Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

The Transat

Gautier, Fauconnier et Roucayrol suivent Desjoyeaux, Coville et Cammas

Mike Golding prend l’avantage sur la flotte des monocoques

jeudi 10 juin 2004Redaction SSS [Source RP]

Comme en 2000, Alain Gautier (Foncia) termine à la 4e place derrière Franck Cammas (Groupama), déjà 3e lui aussi il y a quatre ans... Mais cette fois-ci, Alain n’a aucun reproche à se faire. Après un faux-départ dû un secteur de barre dessoudé à six minutes du départ par une malencontreuse écoute de grand-voile, Alain est revenu dans le match en remontant ses adversaires un par un. Revenu à la 6e place, le skipper de Foncia est victime de la même écoute de grand-voile qui rompt, entraînant la casse de plusieurs lattes de grand-voile. Il retombe dans les fonds du classements avant d’entamer à nouveau une remontée spectaculaire jusqu’à la 4e place... " J’ai fait une belle course et je me suis donné à fond alors j’ai des regrets oui, mais ce n’est pas de la déception. Je me sentais prêt mais une succession de petites choses sont venues ’grever’ mes chances. Le niveau est très élevé et on se fait vite distancer si on n’est pas tout le temps dessus. "

Belle cinquième place pour Karine Fauconnier à la barre du trimaran Sergio Tacchini

Karine Fauconnier peut être heureuse. Elle vient de terminer sa première transat en solitaire, vingt ans après la victoire de son père Yvon. " C’est bien d’être là...on l’a mérité. On a eu nos cinq dépressions, c’est le minimum je crois pour cette transat (rires)... Beaucoup de près (face au vent), beaucoup de mer, très dure pour le bateau et forcément difficile à encaisser pour nous. Je n’ai pas été tout de suite dans le rythme et puis à force, je me suis senti bien avec mon bateau, j’ai fait corps. "

Lalou Roucayrol (Banque Populaire) aussi peut être fier d’être arrivé à Boston aussi vite malgré une déchirure de grand-voile particulièrement handicapante. Remonté vendredi en 2e position derrière Michel Desjoyeaux (Géant), Lalou a résister avec détermination et courage au retour de ses poursuivants. " depuis la déchirure de la grand voile samedi, je n’ai pas arrêté et tout en gardant le contrôle d’une partie de mon cerveau, j’ai travaillé 8 heures d’affilée pour réparer. Je crois que depuis, je n’ai presque pas mangé ni dormi. La pression te fait tenir et puis tu as envie d’arriver au bout... ".

HÉGÉMONIE ÉTRANGÈRE CHEZ LES MONOS 60

Suite aux démâtages de Jean-Pierre Dick (Virbac) et Vincent Riou (PRB), il n’y a plus un seul skipper français dans les cinq premiers monocoques 60. Le premier solitaire tricolore est Hervé Laurent (UUDS), pointé en 6e place à 172 milles du leader. Le ’Top Five’ est constitué de deux Britanniques, Mike Golding (Ecover) en tête et Conrad Humphreys (Hellomoto), 5e sur l’ancien bateau de Golding, d’un Néo-Zélandais novice de la course en solitaire mais spécialiste de la Volvo Race et de la Coupe de l’America, Mike Sanderson (Pindar AlphaGraphics), d’un Suisse, Dominique Wavre (Temenos), 3e toujours en embuscade et d’un Australien, Nick Moloney (Skandia), 4e. Il faut remonter à 1992 pour retrouver la dernière victoire française dans cette classe, signée Yves Parlier, dont le record Record #sailingrecord devrait être battu. En 1996, le Canadien Gerry Roufs s’était imposé devant l’Italien Giovanni Soldini, et en 2000, la jeune Britannique Ellen MacArthur (Kingfisher) s’était hissé sur la première marche du podium...

PARLIER SANS PILOTE

Dans la nuit, Yves Parlier (Médiatis-Région Aquitaine) a connu une avarie de pilote qui s’est mis en erreur. Le vérin s’est alors mis en butée. Dans une mer formée, Yves Parlier a préféré se mettre à la cap et se reposer quelques heures avant de faire la réparation et de repartir.

BRANEC III FERME LA MARCHE

A bord de son 50 pieds Branec III, le Havrais Roger Langevin devrait franchir la mi-parcours dans la nuit de jeudi à vendredi. Planté dans des zones sans vent depuis plusieurs jours, Roger Langevin n’a parcouru que 80 milles ces dernières 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures . Cela ne l’empêche pas de conserver le sens de l’humour : " Aujourd’hui j’ai mis la tunique de Don Quichotte et je me suis encore battu contre des moulins à vent sans vent. C’est incroyable cette situation : je quitte un système de dépression sans vent et sans que j’ai le temps de goûter à la douce caresse d’un léger zéphyr, je me retrouve dans la zone tampon sans vent... Sans commentaire. " Courage Roger.

STAMM REPART

A peine arrivé à St John’s (Terre-Neuve), Bernard Stamm devrait repartir en mer dès jeudi soir à bord du ’Alex Gordon’, un remorqueur de haute mer, à la recherche de son monocoque 60. Deux difficultés ne vont pas rendre le sauvetage facile. Les balises de détresse n’émettent plus, ce qui ne permet plus de localiser avec précision la position de la coque. D’autre part, la météo particulièrement mauvaise sur la zone limite la visibilité et pourrait perturber et rendre dangereux le travail de retournement de la coque.

LA MULTIPLICATION DES OFNIS

dès le deuxième jour de course (soit à moins de 300 milles des côtes), Karine Fauconnier (Sergio Tacchini) arrache les ferrures de fixation de son safran central mais arrive à réparer. Stève Ravussin (Banque Covefi) percute une raie géante qui casse son safran central mais le skipper suisse continue bien que cette avarie en entraîne d’autres (bras avant fissuré). . Franck Cammas (Groupama) constate une petite fissure au niveau de son puits de dérive après un choc. Yves Parlier (Mediatis Région Aquitaine) touche une bille de bois qui entame le bord de fuite de sa dérive sur 40 cm et aujourd’hui endommage dans un autre choc l’un des safrans Après la dépression au Nord-Est de Terre-Neuve (donc très au large), Thomas Coville (Sodebo) monte sur un animal qui bloque son trimaran pendant plusieurs minutes sans dommages apparents. Philippe Monnet (Sopra Group) percute un cétacé qui abîme son flotteur. Fred Le Peutrec (Gitana 11) touche un objet qui fait pivoter la dérive et entame le crash-box. Alain Gautier (Foncia) touche un bélouga juste avant d’arriver à Boston et perd un safran de flotteur. Enfin, Lalou Roucayrol (Banque Populaire) lui aussi percute un cétacé quelques milles avant de franchir la ligne et endommage un foil Foil #foil ...

LLB/DBo. / OCE


Classement des monocoques à 13h00 GMT

Rg Nom Ecart Vmg Cap Latitude Longitude Distance Arrivée

- 1 ECOVER 0,0 6,5 249,0 42 58.96’ N 59 33.24’ W 504,1
- 2 PINDAR ALPHAGRAPHICS 33,8 5,4 261,0 42 58.56’ N 58 47.00’ W 538,0
- 3 TEMENOS 42,0 4,5 242,0 42 46.80’ N 58 36.08’ W 546,1
- 4 SKANDIA 146,5 8,5 240,0 43 39.40’ N 56 01.36’ W 650,6
- 5 HELLOMOTO 172,7 6,4 261 42 36.96’ N 55 38.68’ W 676,8
- 6 UUDS 266 3,6 218 42 56.92’ N 53 29.64’ W 770,1
- 7 PRO-FORM 276,7 5 216 42 36.12’ N 53 13.64’ W 780,8
- 8 VMI 406,5 7,2 313 44 38.44’ N 50 13.12’ W 910,6
- 9 AUSTRIA ONE 564,3 8,2 245 47 01.32’ N 46 40.56’ W 1068,4
- 10 QUIKSILVER EDITION 589,8 6,5 235 47 16.50’ N 45 55.62’ W 1093,9
- 11 OBJECTIF 3 662,4 11,2 274 44 08.16’ N 44 15.88’ W 1166,5
- 12 ATLANTICA-CHARENTES MARITIMES 696 6,3 265 43 03.20’ N 43 38.12’ W 1200,2



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