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Mini Série

Le Dingo danse avec les 650 de série

Premières courses pour le nouveau mini de Pierre Rolland

jeudi 15 juillet 2004Christophe Guigueno

Pierre Rolland l’avait présenté lors du Salon Salon #Salonnautique Nautique de décembre 2003. Six mois après, le premier Dingo navigue. Il a participé au Mini-Fastnet puis à l’Open Demi-Clé. Objectif : prendre des parts de marché au Pogo et autres Ginto ou Super Calin.

La plan de pont arrière du nouveau Dingo
Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Pierre Rolland. On ne le présente plus. Le professeur de Brest Brest #brest a ré-inventé le mini de série en lançant avec Christian Bouroulec le Pogo, premier du nom. Le succès fut tel que le petit constructeur de voiliers du Sud Finistère approche la grosse production et présente désormais le Pogo 850 sur plan Rolland et les Pogo 2 et 40’ sur plans Finot. Le Pogo 2 est d’ailleurs un véritable succès tant sportif que commercial et près de la moitié des minis de série qui participent au circuit 650 cette année sont des plans Finot.

Sur ce marché fortement concurrentiel du voilier de course - croisière (?) de 6,50 mètres de long, les anciens plans ont du mal à se défendre. Le Super Calin tire son épingle du jeu Jeu #jeu en Méditerranée où le Pogo 2 est encore peu développé. Le Mistral 650 n’a pas fait mieux que son prédécesseur à bouchains. La Naus 65 est un échec et le Zéro sur plan Lombard... une arlésienne ? Le match se joue donc entre les minis conformes à la jauge série de la nouvelle génération avec le Ginto, plan Magnen, comme premier outsider. Voici donc désormais le Dingo qui doit trouver sa place entre le Naus et le Pogo...

Le Dingo au départ de l’Open Demi-Clé
Photos : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Sa première course était le Mini-Fastnet entre Douarnenez Douarnenez #Douarnenez et le mythique rocher Irlandais. Le premier de la série (deux autres doivent sortir du chantier Marée Haute sous peu) était mené par Pierre Rolland lui-même et Damien Bossey. "On est passé cinquièmes à Wolf Rock aux Scilly" raconte l’architecte. "Mais on avait heurté quelque chose sur le parcours aller. Sans doute une bouteille de gaz qui flottait. Elle a fissuré un safran qui nous a lâchés sur la descente vers Douarnenez Douarnenez #Douarnenez . Du coup, nous n’avons pas pu défendre nos chances."

A Locmiquélic, Damien Bossey confirme une bonne première partie de course. "Après le Fastnet, on était avec Gladu et Defert qui ont terminé à la treizième place. Mais quand le safran a cassé on a dû largement ralentir. Alors qu’eux, ils ont mis quatre heures pour rejoindre Douarnenez, nous, il nous en a fallu huit." Finalement, le Dingo termine 28e de la course sur les 84 partants. Huit Pogo 2 sont devant lui. Quatorze sont derrière (il y en avait 22 au départ !), tout comme les Pogo 1, le Mistral, le Super Calin et le Ginto (58e) aussi engagés sur la course en double.

Sous l’oeil avisé de Michel Mirabel, skipper de Pogo 2 et bientôt de Pogo 40, le premier des Dingo possède un gréement et un bout dehors identiques à ceux du plan Finot. "Ce sont les mêmes fournisseurs" explique Damien avant de faire visiter le bateau à Locmiquélic avant le départ de l’Open Demi-Clé. Le plan Rolland possède une étrave très pincée. Un pont plus haut sur l’eau que le plan Finot. Le tableau arrière est plus arrondi mais aussi large que le Pogo 2.

Le pont est recouvert d’un anti-dérapant traditionnel quand le Pogo 2 possède un anti-dérapant moulé qui lui donne un aspect de finition de grande série. A l’intérieur, la finition n’est pas encore au même niveau que celui fourni par le chantier Structures et ce premier Dingo apparaît plutôt comme un prototype. Ce qu’il est d’ailleurs. Car Marée Haute devra en sortir dix pour le faire valider Série par la Classe Mini...


Voir en ligne : Caractéristiques du Dingo sur www.rolland-archi.com



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