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IB Group Challenge
Armel Le Cléac’h : "arriver à Nice sans rien casser"
Première grande course sur Foncia pour le Chacal
vendredi 6 mai 2005 –
Quel est ton état d’esprit à la veille de cette première épreuve du championnat ?
Je n’ai pas vraiment d’appréhension. Ce sera le premier test grandeur nature pour le bateau. On part dans l’objectif d’arriver à Nice sans rien casser. Et puis, il est encore nécessaire de tester le bateau, cette course va nous être utile pour apprendre à mieux le connaître, mais bien sûr, si on est dans le rythme, si on accroche bien la tête de la flotte, on jouera pour gagner. On a vraiment hâte d’être au départ parce que jusqu’à maintenant on n’a pas pu véritablement se confronter aux autres multicoques.
Que penses-tu du « nouveau* » trimaran FONCIA ?
Après la première mise à l’eau fin mars, FONCIA a dû retourner au chantier pour des problèmes de dérive, ce fut autant d’heures de navigation en moins. En fait, nous n’avons eu qu’une semaine d’entraînement et une navigation de nuit, c’est peu. On n’a pas navigué autant qu’on aurait aimé c’est vrai, mais on a quand même testé pas mal de choses. Le point positif, c’est que nous avons de bonnes sensations par rapport au potentiel de vitesse
Vitesse
#speedsailing
du bateau, on a pu constater que les travaux effectués cette année (*changement de coque centrale) avaient porté leurs fruits : FONCIA est plus véloce que l’année dernière. Malheureusement, on n’a pas réellement pu s’évaluer par rapport aux autres multicoques. Le trimaran a du potentiel, c’est encourageant, mais on ne l’a pas encore poussé à 100%.
Comment envisages-tu cette course ?
Le départ s’annonce plutôt calme, et ce n’est pas pour me déplaire, je préfère un départ relativement tranquille plutôt qu’avec 40 nœuds de vent. La descente du golfe de Gascogne devrait se faire assez vite au portant, puis le passage du cap Finisterre s’annonce assez musclé, et je pense qu’il faudra lever le pied, ce ne sera pas le moment de casser. En Méditerranée, il y aura sans doute des coups à jouer, et il se peut qu’il y ait des regroupements. Il faudra rester vigilant jusqu’à Nice, une baie réputée pour son manque de vent, il se pourrait bien que la course se termine par une régate entre 6 bateaux jusqu’à l’arrivée. En résumé, l’objectif, c’est de naviguer au mieux jusqu’à Gibraltar et de profiter de la Méditerranée pour jouer des coups.
Pour cette toute première course, quels sont vos points forts ?
C’est vrai que nous sommes très motivés, et que nous formons un équipage soudé qui se connaît bien. FONCIA a un réel potentiel, mais nous ne sommes malheureusement pas encore tout à fait à 100%. Nous avons des objectifs à plus long terme : les Grand prix et la Transat Jacques Vabre
Transat Jacques Vabre
#TJV2015
où j’aurai plus de pression au niveau sportif. Alors oui, je suis serein, et nous avons à l’esprit d’y aller pas à pas, sans brûler les étapes, on est encore là pour apprendre.
Info Laurent Simon / Agence Windward
Voir en ligne : Plus d’info : www.trimaran-foncia.com
Les équipiers du Trimaran FONCIA
Thierry Chabagny / 33 ans
« Quelqu’un de vraiment très sympa, un Figariste qui n’a jamais fait de tri mais qui, de par ses aptitudes physiques (il fait beaucoup de kite surf), est la personne idéale à un poste physique qui nécessite un bon équilibre. »
Le Figaro est son support de prédilection : un monotype qu’il connaît comme sa poche pour avoir été préparateur avant de prendre la barre de son propre bateau en 2001. Skipper assidu du circuit, Thierry compte à son actif 4 Solitaires du Figaro, 3 transatlantiques, et s’est ainsi forgé une solide expérience de la course au large tant en solo qu’en équipage. Il est en outre membre du Pôle France de Course au Large de Port la Forêt.
Ronan Le Goff / 34 ans
« Ronan a une très grande expérience du large. Je le connais bien parce qu’il a navigué avec mon frère sur Sill, et puis parce qu’il est de Port Laf’... »
Du multicoque au monocoque, qu’importe le support pourvu qu’il ait l’ivresse des chronos : détenteur du record des 24 heures et du Trophée Jules Verne sur Orange I et II, Ronan fait partie des hommes les plus rapides autour de la planète. Equipier de Le Cam, MacArthur, Fauconnier, polyvalent et expérimenté, ses talents sont partout recherchés.
Damian Foxall / 36 ans
« Damian sera mon partenaire lors de la Transat Jacques Vabre. Il a le profil idéal et complémentaire au mien. Il a une grande expérience du trimaran et souhaite vraiment intégrer le projet. Je le connais un peu, c’est un garçon vraiment bien. Et puis un Irlandais et un Breton sur un même bateau... »
De tours du monde en transatlantiques, Damian aura parcouru, en près de 20 ans, plus de 150 000 milles (278 000 km) à la voile. Aussi doué en équipage sur un maxi-catamaran - comme par exemple sur Cheyenne avec Steve Fossett lors du record du tour du monde - qu’en solitaire sur un Figaro ou encore en Tornado (catamaran olympique), ce marin sans frontière, irlandais d’origine, navigue tant en France qu’à l’étranger.
Nicolas Troussel / 30 ans / navigation
« On se connaît vraiment bien, j’ai l’habitude de naviguer avec lui, et on n’a pas besoin de se parler beaucoup pour se comprendre immédiatement. Pour la navigation, c’est essentiel. »
C’est avec Armel, que « Nico », son alter ego, remportait la dernière édition de l’AG2R, le jour même de leur anniversaire. Ce sportif de haut niveau, membre du centre d’entraînement de Port la Forêt, navigue en Figaro depuis 1999. De par sa grande connivence avec Armel et grâce à son expérience du large, Nicolas s’occupera de la navigation à bord de FONCIA pour les courses offshore.
Thierry Briend / 35 ans / Boat captain
« Thierry a vraiment une grande expérience du bateau et, à ce titre, il fera partie de l’équipage offshore. »
A la suite de l’America’s Cup à bord du Défi français, Thierry devient à partir de 2003 permanent sur le trimaran FONCIA aux côtés d’Alain Gautier. Aussi à l’aise à terre dans la gestion technique d’un multicoque, qu’en mer à la manœuvre, il est l’un des piliers essentiels de l’équipe FONCIA.
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