Le Vendée Globe et la classe des monocoques de 18 mètres (IMOCA Imoca #IMOCA ) sont entrés dans l’ère de la compétition de très, très haut niveau. Les machines sont au top de la technologie. Et sur les 25 déjà inscrits, 15 disposeront d’un voilier spécialement conçu pour cette édition du tour du monde en solitaire et sans escale. À la conférence de presse parisienne, 19 marins étaient d’ailleurs présents. Les autres étant excusés parce qu’ils étaient en mer, soit en qualification, soit en speed-test comme Loïck Peyron, un de ces « famous skippers » comme les a honorés l’Anglaise Sam Davies qui barrera le bateau vainqueur des deux dernières éditions.

Le prochain Vendée Globe aura aussi une certaine « english touch » dans ce monde « brutes bretonnes ». Il n’y aura pas moins de six « Grand-Bretons » au départ et un Canadien plus un Américain. Si les Kiwis et les Aussies (Néo-Zélandais et Australiens) font défaut cette année, cela n’a pas échappé à l’organisateur Philippe de Villiers qui a assuré faire en sorte d’internationaliser encore la course imaginée par Philippe Jeantot avant 1989. Mais pour cela, il faudrait que le solitaire ait plus de succès en dehors de la France et de l’Angleterre. Et si c’est le cas en mini 650 Mini 650 #mini650 , il faudrait encore que la Classe Figaro qui forme « nos » spécialistes du solo parvienne à les attirer. On peut imaginer aussi que la course de Griboval (la SoloOcéane) en monotype Monotype #sportboats de 16 mètres qui fera escale à Wellington servira aussi de marchepied pour les candidats d’hémisphère Sud et outre-Atlantique. Pour l’instant en tout cas, le plateau n’a pas à rougir de son internationalisation, tant du côté des skippers que de celui des sponsors, des architectes (Farr et Owen-Clarke prennent la part du lion avec 11 bateaux à eux deux) et des constructeurs Constructeurs #Constructeurs …

« C’est un pied d’enfer cette course ! »

Quant au plateau de marins, on ne peut rêver mieux avec, comme le souligne de Villiers « les six premiers de la précédente édition au départ ». Impressionnant. À ceux-là (Riou, Le Cam, Golding, Wavre, Josse et Dick), il faut ajouter le grand Michel Desjoyeaux qui remet son titre 2001 en jeu Jeu #jeu et face à Vincent Riou (vainqueur 2005) sans oublier Roland « Bilou » Jourdain qui communiquera une nouvelle fois sa bonne humeur d’être en mer. Autre candidate à la récidive, la Brestoise Anne Liardet. Même si elle n’a pas de budget, elle souhaite revenir car « c’est un pied d’enfer cette course ! » On veut bien la croire. Ancien skipper Roxy, elle fait d’ores et déjà partie des inscrits officiels et dispose du soutien moral de l’organisateur qui a demandé aux « sponsors, à leurs amis sponsors et aux amis des amis sponsors » de prendre contact avec elle pour lui permettre de boucler son budget. Elle ferait ainsi partie des 3 femmes au départ en compagnie de Sam Davies, nouvelle Roxy Girl et de Dee Caffari, l’Anglaise qui a réussi un vrai tour du monde en solitaire à la voile contre les vents dominants.

Côté machines, il y aura donc de beaux bijoux dans le port des Sables tels que les nouveaux plans VPLP/Verdier de Marc Guillemot et Kito de Pavant ou les plans Finot-Conq d’Elies, Le Cléac’h et Thomson. Face à ces bateaux à la frenchie, il y aura l’armada des plans Farr (Stamm, Beyou, Riou, Desjoyeaux, Dick, Peyron et Josse) et Owen-Clarke (Wavre, Hatfield, Golding, Caffari). Et face à ces bateaux neufs (excepté pour Stamm), il y aura les deux Lombard de Jourdain et Le Cam. Deux bateaux entièrement reconditionnés pour l’occasion par leurs skippers pour gagner de la puissance comme en plaisante déjà Le Cam : « Il y aura les puissants et les moins puissants. Mais c’est à la fin de la foire que l’on verra qui a raison. Et, pour 2012, on pourra tirer les enseignements ! » Conclusion, les Vendéens auront droit une fois encore aux sorties désormais légendaires de leur marin favori. Deux, Le Cam prépare déjà la septième édition. Qu’on se le dise !

25 inscrits + 1 dossier en attente

En plus de ces 25 engagés officiels, la SEM Vendée étudie le dossier de Jean-Baptiste Déjeanty qui vient d’obtenir un budget avec Maisonneuve, son sponsor. Ils devraient donc être 26, au moins, au départ. Marc Thiercelin devrait les rejoindre, mais n’a toujours pas officialisé la signature de son contrat avec son nouveau sponsor. D’autres skippers pourraient encore s’ajouter à la liste des partants. Mais les places sont limitées en raison de « la topographie du port des Sables d’Olonne et de la place aux pontons » comme l’a rappelé de Villiers. Il a aussi rappelé qu’en 2004 ils étaient 24 préinscrits pour 20 partants. Mais cette année, sur les 26, il n’y a qu’Anne Liardet pour ne pas avoir ni de budget ni de bateau. Les autres sont prêts. Et ce, 13 mois avant le départ (même si quelques bateaux ne sont pas encore à l’eau comme Aviva et Artemis).

Dans les candidats possibles pour prendre le départ dans un peu plus d’un an, il y a le bateau de Mike Sanderson, le plan Kouyoumdjian sous les couleurs de Pindar. Il y aurait aussi l’Anglais Richard Tolkien qui vise l’ancien plan Lombard de Marc Thiercelin (tout comme Liardet). Le Basque Unai Basurko qui a participé à la Velux 5 Oceans Velux 5 Oceans #Velux5Oceans a annoncé le mois dernier en Espagne son intention de prendre part à la course lui-aussi. Le Japonais Kojiro Shiraishi, deuxième du tour du monde avec escales, n’a lui pas confirmé son intention de participer au Vendée Globe même si cela faisait partie de ses projets. Le Hollandais Hans Bouscholte a acheté le plan Finot-Conq de Joé Seeten et cherchait des budgets pour la Barcelona World Race Barcelona World Race #barcelonaworldrace et le Vendée. Il pourrait donc être lui aussi au départ. De même pour l’Autrichien Norbert Sedlacek qui pourrait revenir avec son plan Nivelt de 1993 qu’il avait remanié en 2003 pour la précédente édition. Alors il est bien possible qu’il y ait plus de 27 partants. Il faudra donc leur faire de la place, mais à 13 mois du départ de Villiers avoue « y réfléchir ».

Ch.Guigueno