Trophée MAP
Le Diraison leader aux Birvideaux
Pierre-Yves Lautrou : "une course terrible quand il y a pétole"
vendredi 5 juin 2009 – Information PIPOF.com
La situation météo est orageuse sur le golfe de Gascogne. Le ciel est couvert et le vent faible. Après le passage des Birvideaux, à 11h45 pour le premier, Stéphane Le Diraison sur « Cultisol », il s’est inversé à 180°. Malgré quelques instants pendant lesquels le skipper du prototype rouge a pu envoyer le spinnaker et glisser à plus de 15 nœuds, c’est encore au près et au près que les minis ont repris leur route vers l’Ouest pour mettre le cap vers l’Occidentale de Sein qu’ils laisseront à tribord avant de rentrer sur Douarnenez.
Après le passage au nord de l’île de Groix vendredi matin puis Birvideaux, les concurrents se sont séparés une succession de bords de près vers Sein. Certains ont préféré remonter au nord comme le Portugais Francisco Lobato (Roff TMN), remonté ainsi à la première place provisoire des séries. De même chez les prototypes, Stéphane Le Diraison et Sébastien Marsset (Association Véole) ont préféré le nord tandis que Thomas Ruyant, revenu aux avant-postes sur « Faber France » est plutôt situé sur la route directe en compagnie de Xavier Haize (Interface Concept) et Jörg Riechers (Mare.de). Chez les séries, la régate reste elle-aussi très serrée avec, sur la route directe, Davy Beaudart (Port à sec Guy Beaudart), Thibault Reinhart (Delasia), Sébastien Rogues (Eole Génération GDF Suez) et la première femme de la course, Cécile Hoffart. La jeune skipper du Dingo « Toud’Suite » qui va bientôt passer ses oraux du Capes de sport avait terminé 2e il y a deux ans des séries. Il faudra compter sur elle et sur Reinhart dans cette lutte entre Dingo 1 et Pogo 2 tandis que Pierre Rolland sur un Dingo 2, parti deux heures après tout le monde jeudi, est remonté dans les 10 premiers ce vendredi…
Cette nuit, le vent va rester orienté dans l’axe du parcours mais parfois monter jusqu’à 15 nœuds. Les skippers vont devoir jouer entre ses bascules et le courant pour revenir au plus vite au port de Tréboul. Les premiers y sont attendus dans la matinée. Mais il y aura sans doute des retardataires pour la remise des prix programmée à 18 heures 30 samedi soir…
Passage des 5 premiers aux Birvideaux
– 1. Stéphane Le Diraison – Cultisol à 11h45
– 2. Sébastien Marsset – Association Véole à 12h00
– 3. Xavier Haize - Interface Concept à 12h07
– 4. Jörg Riechers – Mare.de à 12h09
– 5. Thomas Ruyant – Faber France à 12h14
Voir en ligne : Site officiel Winches Club / Trophée MAP
Commentaire à terre : Pierre-Yves Lautrou
Pierre-Yves Lautrou, journaliste et blogueur du nautisme pour L’Express a participé à deux Trophée Marie-Agnès Péron. Il connaît bien le parcours et les concurrents qui participent à la course. Pour lui, cette course est « une course terrible quand il y a pétole ! »
« Il y a deux ans, il y avait pétole aussi. J’étais passé 5e ou 6e à l’Occidentale de Sein et j’avais dû finir 17e à Douarnenez… Quand il n’y a pas de vent, ce n’est jamais fini. J’ai donc le souvenir d’une course terrible. Il fallait lutter contre le sommeil. C’était effrayant » ajoute « PYL » avec le sourire. Cette année-là, on se souvient que Cécile Hoffart et son Dingo 1 étaient rentrés au port de Tréboul puis repartis après tout le monde. Et elle avait terminé 2e en série… Ce vendredi soir, elle est d’ailleurs dans le top 5 des séries…
« Le Trophée MAP est une des plus belles courses du circuit » ajoute Pierre-Yves. « Surtout si on est Breton ! Il y a du jeu en permanence et c’est un terrain de jeu extraordinaire. Lors de ma première participation, en 2006, j’ai navigué 44 heures sans voir un seul concurrent. On était dans le brouillard. Le soleil ne s’est levé qu’au moment où j’avais passé la ligne d’arrivée. »
Le skipper de Pogo 2 qui a animé le circuit série se souvient aussi d’un convoyage en même temps que Francisco Lobato et d’un passage des Glénan pour rejoindre Douarnenez assez amusant. En convoyage, l’un passe au nord, l’autre au sud et Pierre-Yves se retrouve devant. Au même endroit, mais pendant la course, cette fois-ci, le Breton et le Portugais inversent les positions mais pas les rôles. Au désespoir de Francisco qui semble avoir choisi le nord cette année pour revenir vers les Glénan.
Enfin, PYL rappelle que la course actuelle est loin d’être finie. « La côte est tellement découpée… Et il faut jouer avec les courants, surtout à l’occidentale de Sein. Le pire, c’est le retour en baie de Douarnenez. Il faut faire attention aux effets de côte et de courrant. Surtout au près dans le petit temps… » Et c’est justement ce qui attend les ministes !
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