Sea, Sail & Surf newsTROPHEE JULES VERNE
Nick Moloney : " C’est " completely " superbe à la barre ! "
samedi 23 mars 2002 –
Déferlantes qui submergent les cockpits, vagues aux allures de " montagnes russes ", vent qui siffle et embruns qui vous cinglent le visage ? Bienvenue dans les Quarantièmes Rugissants ! La nuit de vendredi à samedi restera certainement dans les mémoires car ce n’est pas tous les jours que l’on doit se mettre à sec de toile sur un géant de 34 mètres. " Même ceux de The Race n’avaient jamais connu cela, lâche Bruno à la vacation. Nous n’avons fait que réduire progressivement la toile. Un ris dans la grand voile, puis deux, puis trois et enfin plus rien du tout ? Même chose pour les voiles d’avant. Ce qui ne nous a pas empêché de marcher à 20 noeuds sous mât seul ! Nous avons surtout été surpris par la force de la mer et il y avait des séries de vagues où il ne valait mieux pas être pris dedans ! On s’est même fait arraché un Bib (canot de survie) qui était fixé sur la poutre arrière cette nuit ! ".
En décodé, imaginez une vague haute comme un immeuble de trois étages qui vous rattrape trois quart arrière, vous soulève un temps pour mieux vous entraîner dans un surf Surf #Surf où tout repose sur la concentration du barreur. " Plus facile à dire qu’à faire relance Bruno. On voit la série de vagues arriver à peu près à 500/700 mètres, on se dit que l’on va se décaler pour l’éviter, forcément cela ne marche pas et on se retrouve au pied du mur d’eau. Vitesse Vitesse #speedsailing , pas de vitesse Vitesse #speedsailing , dedans, en biais ? Il faut décider vite car le choix fait, on ne peut pas reculer et c’est parti pour la grande descente en général humide et violente. Atterrissage non garanti". Voilà ce que l’on appelle un surf Surf #Surf , le tout sur un " canote " où les 20 tonnes de déplacement prennent l’allure d’un bouchon de liège sur l’océan. " Je n’ai jamais descendu des vagues aussi vite, déclare de son côté Gilles Chiorri. Le speedomètre (compteur de vitesse) avait décroché mais je pense que nous étions à près de 40 noeuds dans les surfs ! En ce moment, nous ressemblons plus à des personnages de la Guerre des Etoiles qu’à des marins avec notre masque de ski sur le visage ! ". Fort heureusement, au moment de la vacation radio du jour, le gros de la dépression était passé et le vent était " tombé " à 30 noeuds de sud-ouest. Le bateau naviguait sous grand voile à deux ris et trinquette dans une mer toujours formée. Le vent devrait resté sud/sud-ouest à 30 noeuds et ne devraient mollir qu’à partir de lundi.
Ils ont dit :
Bruno Peyron : " Florent (Chastel) a fait un gros dodo et va beaucoup mieux. Il voulait absolument se lever mais Vlad (Dzalda Lyndis) et Benoît (Briand) lui ont dit de rester allongé. De toutes les façons, ils étaient plus costauds que lui ? (rires). Ce matin, il a fait le tour du parc du château en courant et tout va bien maintenant ! ".
Bruno Peyron bis : " N’oubliez pas de faire un grand salut à nos mais du XV de France pour cet après-midi et nous pensons bien fort à eux ! ".
Gilles Chiorri : " J’espère que cela ne va pas trop mollir. Nous jouons maintenant avec l’arrière de la dépression. Il ne faut pas que l’on se fasse doubler par celle-ci et que l’on sorte de ce système. Cela devrait nous emmener dans l’Est soit au large des Kerguelen (distant de 1300 milles à 13h00) ".
Pierrick Garenne / Mer & Media / Orange
Voir la carte du tour du monde : Geronimo vs Orange
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