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SNIM

Yves Ginoux signe sa 10e victoire sur 30 participations

lundi 25 avril 2011Redaction SSS [Source RP]

Le suspense a tenu en haleine les 1500 équipiers de la Snim pendant 4 jours. Rien n’était joué avant le parcours côtier et la banane lancés en fin de matinée. Tous les bateaux sont allés chercher de l’air en rade sud, offrant des images inoubliables au public marseillais sur la Corniche.

« Les conditions météo ont été très variées sur ces quatre jours. Du vent fort, du vent faible, de la pluie, du soleil. Si bien que les vainqueurs ne peuvent être que des marins confirmés », se félicite Bernard Amiel, le président de la Société Nautique de Marseille.

En IRC 1 et 2, la course de nuit a offert une belle bagarre : 32 bateaux ont fait un aller-retour entre Marseille et Porquerolles dans la nuit de samedi à dimanche. « Quand on navigue de nuit, c’est autre chose. C’est le retour de l’esprit d’aventure Aventure  », commente Bernard Amiel qui a remis au goût du jour cette course nocturne qui avait disparu depuis 1997. A bord de son First 40.7 Spirit of Adhoc, Thierry Bouchard termine « sa » Snim en tête de l’IRC 2. La grande course lui a particulièrement réussi, grâce à un choix tactique payant sur le retour, au large de Cassis : s’éloigner de la côte pour aller traquer le moindre souffle d’air. « La course de nuit redonne ses lettres de noblesse à la Snim » estime Thierry Bouchard. « Cela renoue avec son passé historique. Je me souviens de mes premières participations à bord de Pollux ». Souvenirs souvenirs… François Pailloux se rappelle lui de sa première Snim remportée en 1976. Avec son équipe soudée et notamment sa fille Marine Marine Marine nationale , il décroche aujourd’hui une nouvelle victoire à la barre du Farr 46 Belladona en IRC 1. « La taille des bateaux a beaucoup grandi en trente ans » analyse le skipper marseillais. L’envie de gagner elle est toujours aussi présente. A noter qu’en Classe 9.50, c’est Romain Vidal sur Jason qui a pris l’avantage sur Alain Bonnot, le président de la classe, à bord de Cinq Sens.

« C’était très serré et indécis au niveau des points. Dans ces cas-là, chaque erreur se paie comptant », raconte Jean-Claude Bertrand, le propriétaire de l’A 35 Tchin-Tchin qui se classe finalement 3e en IRC 3. C’est le X 37 Arundo qui accroche la première place de cette catégorie. « On a vu de nouveaux bateaux arriver cette année » analyse Pierre-Alain Tocci, membre de la commission sportive de la Société Nautique de Marseille qui navigue sur son First 35 GTE Tahina. « Notamment Arundo qui avait fini l’année dernière 2e du Spi Ouest Spi Ouest #SpiOuest - France. Le niveau est très relevé ». Nouveau venu en Méditerranée aussi, l’A 35 Prime Time termine en deuxième position de l’IRC 3. « Nous sommes contents du développement du Trophée IRC en Méditerranée. », ajoute justement Marc Alperovitch, son propriétaire, qui fait partie du comité directeur de l’UNCL (Union Nationale pour la Course au Large). Sur les petites unités aussi, les manches se sont souvent jouées dans un mouchoir de poche. En IRC 4A, c’est Axa 102° Sud qui se classe premier. A la barre de ce First 34.7 GTE, Yves Ginoux signe sa dixième victoire sur trente participations à la Snim ! En IRC 4B, le J92 Jin Tonic s’est fait souffler la première place in extremis aujourd’hui par le Dufour 34 Architeuthis. Le Soling Paggo – sans moteur s’il vous plaît – l’emporte en Day Boat, tout comme Sagaï chez les First 31.7.

A terre, le système iSea3d a permis de « rejouer » les régates en fin de journée. Grâce à une simple application téléchargée sur les smartphone des coureurs, les données de positionnement des bateaux étaient retransmises sur une interface en 3D. « Les tacticiens venaient me voir en fin de journée pour revoir leurs régates sur grand écran. Le but, c’est que ça leur serve de débriefing » explique le créateur de ce système de tracking, Emmanuel de Bressy, qui travaille aussi avec la FFV (Fédération Française de Voile). « Cela leur permet souvent d’appréhender certains éléments qu’ils ne voient pas sur l’eau ». De quoi donner du grain à moudre et attiser l’esprit de revanche en attendant la 47e Snim. « La Snim est la régate phare du Trophée IRC Méditerranée » estime Jean-Claude Bertrand, qui espère bien accrocher un jour cette régate à son palmarès. « Les coureurs de la Snim sont des sportifs qui viennent pour gagner. Pas pour faire la balade des gens heureux ! » conclut Bernard Amiel.

- Delphine Nougairède
- Info presse www.lanautique.comG



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