TROPHEE JULES VERNE
Plus d’un jour d’avance sur Sport Elec au niveau du Cap Leeuwin
Peyron : "nous voulons ramener le Trophée et non inscrire les chronos des années 2000/2010"
lundi 1er avril 2002 –
" Leeuwin ! Australie ! Deuxième grand cap du voyage... ". C’est hier à 14h58 TU que le maxi-catamaran Orange a franchi la longitude du cap Australien, deuxième point de passage obligé de ce tour du monde à la voile. Le géant marseillais a parcouru la distance Ouessant/Cap Leeuwin en 29 jours 07 heures et 22 minutes et inscrit de ce fait un nouveau temps de référence sur la quête de ce Trophée Jules Verne. Il bat le précédent record Record #sailingrecord établi par Peter Blake sur Enza en 1994 (29j 16h 01mn) de 8 heures et 39 minutes. " Cette traversée de l’Océan Indien sur ce Trophée Jules Verne 2002 ne restera pas dans les annales, écrit Bruno dans un mail de cette nuit, puisque nous avons du y perdre près de deux jours. Mais peu importe ! Nous sommes encore debout avec un catamaran géant qui ne demande qu’à accélérer dès que les conditions lui permettront d’exprimer tout son potentiel ". Pour information, Olivier de Kersauson, actuel détenteur du Trophée Jules Verne avait franchi la longitude du cap Australien en 30 jours, 14 heures et 30 minutes. Notons que le maxi-catamaran Orange comme l’actuel détenteur du Trophée Jules Vernes ont passé la longitude mythique à seulement quelques degrés de longitude d’écart soit à moins de 50 milles l’un de l’autre ! (le maxi-catamaran Orange étant plus sud).
" En terme de tableau de marche, pour être honnête je n’ai pas voulu regarder les positions pendant trois ou quatre jours pour ne pas visualiser de manière trop concrète les " dégâts " mais... OK, il faut bien en avoir le coeur net. Par rapport au record Record #sailingrecord du Jules Verne, nous avons perdu une partie de notre avance !" écrit Bruno dans son mail de la nuit. Et il poursuit ce jour à la vacation : " C’est vrai que nous avons attaqué un peu trop fort dans l’entrée de l’Indien et avons mis des chevaux et de l’énergie dedans. Cela n’a pas payé... Et c’est vrai qu’ensuite nous avions tendance à sous toiler un peu le bateau le temps de bien trouver ce qu’il fallait faire. Mais en même temps nous étions dans des conditions de mer croisée qui ne nous permettaient pas d’exploiter tout notre potentiel. Il est clair que nous naviguons un cran en dessous de ceux de The Race mais nous n’avons pas le même but : nous voulons ramener le Trophée Jules Verne et non inscrire les chronos des années 2000/2010...".
Ils ont dit :
Bruno Peyron : " Pour l’instant nous avons le deuxième temps sur l’Equateur, le premier sur le Cap de Bonne-Espérance et le premier sur Ouessant/Leeuwin... Donc, ces deux jours perdus dans l’Océan Indien sont un moindre mal... "
Philippe Péché : " Hier en passant à la longitude du Cap Leeuwin, je suis passé juste à côté de chez moi. C’est vrai que j’ai pensé à ma petite famille et j’ai même regardé lorsque j’étais sur le pont si je voyais les phares de la voiture ! ".
Pierrick Garenne / Mer & Media / Orange
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