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Vendée Globe

Jean-Baptiste Dejeanty : "Je me sens trahi, blessé. Il va falloir rebondir"

"En dépit des contrats signés, le sponsor nous a baladés sans cesse"

jeudi 19 avril 2012Redaction SSS [Source RP]

Contraint de mettre fin à ses relations avec son sponsor, à 7 mois du Vendée Globe, Jean-Baptiste Dejeanty fait le point. Après l’annonce de la résiliation du contrat qui le liait au groupe suisse LPG (Luxury Prestige Group), représenté par son président des gérants Jean-Michel Le Norcy, le skipper lorientais revient sur les raisons de cette décision devenue inéluctable.

Pour lui et son équipe, la belle histoire Histoire #histoire a en effet viré au très mauvais film en quelques mois. En dépit des contrats signés et des engagements de versement des fonds, le financeur n’a jamais donné le moindre centime, rendant impossible l’achat des bateaux prévus pour Jean-Baptiste et Liz Wardley, et obligeant le skipper et son écurie de course (Sensation Sailing Team), à investir sur leurs propres deniers pour lancer le projet.

Après quelques mois d’attente vaine, Jean-Baptiste Dejeanty et son équipe reprennent leur liberté. A commencer par celle de parler, de raconter l’histoire Histoire #histoire . Avec aussi la volonté d’obtenir réparations et de rebondir au plus vite sur un autre projet.

Qu’est-ce qui a motivé ta décision de résilier le contrat qui te liait à ton sponsor ?

Tout simplement le non respect des engagements. En dépit des contrats signés, le sponsor nous a baladés sans cesse, sans apporter le moindre financement pour acquérir les bateaux pour Liz Wardley et moi-même et pour lancer définitivement les projets. Quand tu arrives au mois d’avril, à 7 mois d’une course comme le Vendée, sans bateau, sans équipe constituée, ce n’est plus tenable.

Aujourd’hui nous ne somme plus liés, les contrats sont rompus de plein droit. Ma priorité, c’est que cette société et ses représentants ne puissent plus recommencer de tels agissements. Et je veux aussi obtenir un minimum de réparations, notamment sur les frais déjà engagés.

Comment en êtes-vous arrivés à signer un contrat avec ce partenaire ?

C’est lui qui nous a approchés. En octobre 2011, Jean-Michel Le Norcy nous a directement contactés, pour le compte du groupe suisse LPG. Il nous a présenté son projet sponsoring Sponsoring #Sponsoring voile, adossé au lancement d’une nouvelle marque de vêtements. Son discours et les éléments présentés nous ont convaincu. Surtout, nous avons signé avec lui dès novembre un protocole d’accord, dans l’attente de la rédaction d’une convention de partenariat en bonne et due forme par nos avocats. Immédiatement, une promesse d’achat a même été faite par le sponsor sur un premier bateau, pour une vente prévue en décembre. Ce même sponsor a finalement fait capoter la transaction.

Vos premiers doutes sont apparus à ce moment-là ?

Oui, cela nous a laissé un peu perplexe mais ce sont des choses qui arrivent. Dans la foulée, Jean-Michel Le Norcy a signé en janvier le contrat de partenariat rédigé par nos avocats. Cette signature nous a redonné confiance. Il s’agissait d’un contrat de sponsoring Sponsoring #Sponsoring en bonne et due forme, d’une durée 5 ans. Pour couronner le tout, il nous proposait peu après d’engager un deuxième bateau.

C’est là que Liz Wardley s’est trouvée embarquée dans le projet ?

Oui. Jean-Michel Le Norcy nous a tenu un discours enthousiaste sur l’opportunité d’une course comme le Vendée Globe pour la promotion de ses marques VH TEC et VOILE HERITAGE. Il voulait engager un deuxième skipper et un deuxième bateau. Liz correspondait au profil qu’il souhaitait. Aussi, dès fin janvier, un deuxième contrat, sur les bases du premier, a donc été signé avec Liz pour 3 ans.

Dans le même temps M. Le Norcy engageait des discussions avec le direction du Vendée Globe comme partenaire pour les équipements vestimentaires et il nous présentait Joseph Moreau, président de la CCI Vendée et directeur de GETEX, qui devait fabriquer la gamme VHtec. Cela tendait à crédibiliser le projet... Je tiens à ce sujet à préciser que GETEX, qui ne devait être que le fabricant des vêtements, n’est en rien responsable de l’issue malheureuse de ce projet.


Voir en ligne : Info presse Sensation Sailing Team / www.dejeanty.fr



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