Vendée Globe

François Gabart : "Sur le Vendée Globe, on découvre des choses sur soi qu’on ne pensait pas avoir"

dimanche 27 janvier 2013Redaction SSS [Source RP]

C’est une véritable déferlante d’émotion que le public sablais a déversé sur les épaules de François Gabart, vainqueur aujourd’hui du 7e Vendée Globe. Les grands yeux bleus du benjamin du palmarès de la course se sont teintés de rouge et les larmes ont coulé.


Le rapport à son bateau :

FG : « J’ai une super relation avec mon bateau MACIF dont je suis très fier et je le dis au nom de l’équipe. Au départ, nous étions un peu des étrangers car j’avais suivi sa naissance et sa mise au point en spectateur. Je me le suis approprié pendant la course. Je l’ai écouté, senti, et c’est très chouette de vivre ça. Je suis ingénieur et nous avons l’immense chance dans notre métier de pouvoir vivre avec ces bateaux magnifiques. »

Les mers du Sud :

FG : « Je n’ai pas été trop surpris dans le sens où j’y étais bien préparé et j’ai réussi à faire face. C’est la répétition qui m’a surpris. Je pensais qu’on aurait des pauses mais dans les dorsales (vent moins fort) tu as Banque Populaire à 10 milles de toi et tu te mets à manœuvrer toutes les cinq minutes ! »

Le moment clef de la course :

FG : « Après le Cap Horn, dans l’Atlantique Sud, on était proche avec Armel et il ne fallait pas se tromper de route. J’ai choisi d’aller dans l’Est et creusé l’écart. »

Comment a-t-il tenu ? :

FG : « J’ai pris plus d’adrénaline que de raison. Certainement, au-delà de la passion, je pense que la fascination que j’ai pour cette course m’a fait avancer toujours plus vite. »

Le rythme à bord :

FG : « Tu notes les problèmes, tu les répares quand le vent faiblit pour affronter le coup de vent suivant ! Dès que ça mollit, tu bosses. Tu n’arrêtes jamais ! »

Le poids :

FG : « J’ai pris quelques grammes en fait. J’avais tellement la hantise de manquer de nourriture que j’avais encore de quoi piocher largement dans mes sacs. C’est ce que j’ai fait avec gourmandise ces derniers jours. »

Retournera-t-il courir le Vendée Globe :

FG : « Je ne sais pas, il me faut du temps pour respirer et que je dorme deux ou trois nuits. Il y a 4 ans, lors de la conférence de presse de Michel (Desjoyeaux), on m’aurait dit d’aller faire le Vendée Globe en Optimist, j’aurais surement trouvé ça très bien. Là non, il faut une envie très forte et profonde pour le faire et si tu ne l’as pas, le Vendée Globe, c’est un vrai calvaire. Seulement, cette envie ne se contrôle pas ! »


Voir en ligne : Info presse Agence Windreport’ / www.macifcourseaularge.com

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