Actuel détenteur du Trophée Jules Verne (45 jours, 13 heures et 42 minutes), Loïck Peyron analyse point par point les options prises par Francis Joyon pour tenter de battre son record autour du monde. Et pour lui, Francis est dans le vrai en choisissant un équipage réduit et un gréement court.
« Partir avec un gréement raccourci et un équipage réduit : une solution évidente »
« Francis Joyon fait le bon choix en partant avec son trimaran en configuration solitaire, c’est-à-dire avec un gréement plus court. Naviguer avec le grand mât aurait induit un équipage plus important, et le poids qui va avec. En embarquant seulement cinq équipiers (contre 9 sur Groupama 3 avec le grand gréement, NDR) Francis joue la carte de la légèreté et de la simplicité. Moins de poids veut aussi dire moins de toile. Or, en multi, moins on a de bâche mieux on se porte. Le petit mât engendre également une traînée aero moindre. Plutôt que d’augmenter la puissance, Francis choisit donc de diminuer les freins. Il a raison de s’entourer d’une équipe réduite, c’est une solution évidente qui suit l’évolution de la course au large. On peut être de moins en moins nombreux à bord de ces grands trimarans. Les deux dernières Route du Rhum ont même démontré qu’ils étaient parfaitement gérables en solitaire. Nous étions 14 sur Banque Populaire V et avec le recul, je me dis que nous aurions pu être 11 sans problème. Ceci dit, c’est toujours moins ‘luxueux’ quand on est moins nombreux. Mais en mettant en place des bons systèmes de quarts, l’équipage d’IDEC SPORT marchera bien. Tout le monde devra être sur le pont pour les manœuvres, les équipiers seront très sollicités et ils en sont conscients. Les marins qui signent pour un Trophée Jules Verne savent qu’ils ne partent pas au Club Med ! »
« IDEC SPORT, un trimaran polyvalent et sain »
« Le potentiel du trimaran de Francis Joyon est encore énorme. De puissance moyenne, l’ex Groupama 3 est un bon compromis. C’est un bateau agile et maniable qui glisse très bien et dispose de bonnes possibilités d’accélération. L’un de ses principaux atouts est sa polyvalence, il est à l’aise dans presque toutes les conditions. Il faudra toutefois éviter autant que possible les zones de molle car le petit mât est moins performant dans ces conditions. Les phases de près dans la mer très formée seront également délicates car le bateau est alors inconfortable, je l’ai expérimenté lors de la Route du Rhum. Le reste du temps, c’est un bonheur. IDEC SPORT est par ailleurs un trimaran très sain dont la structure inspire confiance. On peut tirer dessus sans se faire peur. »
« Plusieurs jours à gagner sur le record actuel »
« Le record de mon équipage est tout à fait améliorable de plusieurs jours. En 2012, dans le Pacifique, nous avons dû faire un grand détour vers le Nord à cause des icebergs. Nous avons perdu un jour et demi dans l’affaire, ainsi qu’une autre bonne journée au niveau du cap Horn. J’espère être battu car ce sera le meilleur moyen d’être encore plus motivé et d’éventuellement répliquer ! »
« La gestion d’un équipage, le plus gros challenge pour Francis »
« Francis sait quoi faire : il connaît le parcours, les mers du Sud et surtout la gestion d’un maxi trimaran dans la durée. C’est un avantage considérable. En revanche, il va découvrir la navigation en équipage sur une longue durée et c’est probablement le challenge le plus important pour lui. Gérer un équipage n’est pas simple, c’est une autre histoire, un exercice de partage. Or Francis a pris l’habitude de tout faire seul, c’est le solitaire par excellence. Son équipage et lui devront s’adapter mais je ne me fais pas de souci pour eux. »
À l’issue d’une course haletante, le Maxi Banque Populaire XI a franchi la ligne d’arrivée ce lundi au petit matin à 6h23. Après 1 jour, 18 heures et 3 minutes de course, l’équipage autour d’Armel Le Cléac’h termine à 45 minutes du vainqueur (SVR-Lazartigue). Un sprint qui contribue à poursuivre la montée en puissance de l’Ultime avant la (…)
Du 29 avril au 10 mai 2026, les ULTIM se donneront rendez-vous à Antibes. À bord de ces multicoques volants, les équipages disputeront une course vers l’inconnu au fil d’un sprint haletant et épique, qui les mènera jusqu’aux rivages de la Grèce, avant de revenir dans la cité antique. Un défi humain et technologique sur les traces de l’Odyssée (…)
Créées en 2022, avec le soutien de Banque Populaire Grand Ouest, les 24H Ultim bouclent, depuis leur origine, la rentrée des plus grands trimarans du monde, les ULTIM. Cette épreuve installée au calendrier annuel de la Classe éponyme, prend davantage d’ampleur en 2025 pour s’inscrire également au Championnat annuel Ocean Fifty Series. Outre les (…)
Sodebo met le cap sur une année 2025 axée sur le double. Le trimaran Sodebo Ultim 3 sera remis à l’eau début juin, après une importante remise à niveau, fort de l’incroyable expérience engrangée lors des navigations de 2024, avec pas moins de 55 000 milles parcourus (101 860 km) ! Thomas Coville, skipper historique du projet, s’entoure cette (…)
Synonyme d’excellence et d’innovation dans le domaine de la course au large, la Classe ULTIM® présente un programme sportif ambitieux pour les quatre prochaines saisons en alternant des courses en solitaire, en double et en équipage.
C’est officiel, après huit ans de bons et loyaux services, un palmarès légendaire et près de 200 000 milles parcourus sur toutes les mers du globe, Gitana 17 change de patronyme ! Actual group s’est porté acquéreur du Maxi Edmond de Rothschild qui, dans les prochaines semaines, deviendra Actual Ultim 4 et entamera sa deuxième vie au sein de la (…)
Photo : Rick Tomlinson Electronic Image / Volvo Ocean Race
Le SeaSailSurfer du mois est Anglais. Neal McDonald, 39 ans, est le skipper du monocoque Assa Abloy engagé dans la course autour du monde en équipage. Il vient de remporter une deuxième étape sur les cinq disputées de la Volvo Ocean Race.
La 1re étape du " Bouygues Telecom – Rip Curl Funboard Tour 2002 " s’est terminée sur un bilan positif. Si le vent n’avait pas joué de vilains tours aux organisateurs dans la journée de vendredi, Carro aurait réussi un carton plein avec un résultat officiel en vague et un en freestyle.
"We’ve just crossed the Antarctic convergence zone" announced Bruno Peyron. The water is at 4°C, the temperature that icebergs like... So we keeping our eyes open !" But the voice of Orange’s skipper didn’t seem too anxious this morning. In fact he sounded quite satisfied because his Marseilles giant has found the right angles for getting down (…)
" Nous venons de franchir la zone de convergence antarctique " annonce Bruno Peyron. " L’eau est à 4 degrés, la température qu’affectionnent les icebergs... donc vigilance ! " Nulle angoisse cependant dans la voix du skipper d’Orange ce matin. De la satisfaction plutôt, car son géant Marseillais trouve les bons angles pour descendre et (…)
The maxi-catamaran Orange continues to slalom in the Indian Ocean in the search for the ideal weather pattern. "We must be on our third system since the Cape of Good Hope", said Hervé Jan during today’s chat session. "During The Race on Club Med, we picked up a low around the Crozet Islands that took us all the way through to New Zealand !". (…)
Le maxi-catamaran Orange continue de slalomer dans l’Océan Indien à la recherche du système météo idéal. " Nous devons en être à notre troisième système depuis le Cap de Bonne-Espérance lâche Hervé Jan à la vacation du jour. Lors de The Race avec Club Med, nous avions accroché un système dépressionnaire aux Iles Crozet qui nous avait emmené (…)
Tout était prêt pour que cette 2e journée du « Bouygues Telecom – Rip Curl Funboard Tour 2002 » soit une belle et grande journée de compétition. Déjà hier après midi, la météo prévoyait du vent fort d’est sud-est pour la nuit (6 à 7 Beaufort, localement 8) avec une mer forte et une houle de 2 mètres, le tout faiblissant légèrement dans le (…)
31.2 knots of instantaneous speed at 1200 for 429 miles on the clock in the last 24 hours : the maxi-catamaran Orange is notching up the miles sliding due east along latitude 46 degrees South. The giant from Marseilles is currently under staysail and double reefed main and is 930 miles from the latitude of Cape Leeuwin (SW point of Australia) (…)
La moisson française est bonne en Espagne puisque les coureurs français prennent 8 places de podium. Les trois disponibles pour les hommes en Mistral, deux pour les filles, la plus haute pour le Tornado. Ingrid Petitjean et Nadège Douroux montent sur une troisième place très méritée en 470 féminin.