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Transat 650

Marine Chombart de Lauwe : "Je vise une place parmi les 10"

"j’ai vraiment ressenti une grande solidarité entre ministes. L’Esprit Mini..."

mardi 27 septembre 2005Redaction SSS [Source RP]

Marine Marine Marine nationale en escale à Lanzarote revient sur cette première semaine de navigation dans la Transat 6,50. Retour sur la première étape DCF amarré dans le port de Puerto Calero à Lanzarote, Marine Marine Marine nationale revient sur cette première étape de 1350 milles entre Fort Boyard et les Canaries.

17h17 ce samedi 17 septembre, DCF s’élance en milieu de ligne. Pas la peine de prendre de risques inutiles dès les premières minutes de course au milieu des nombreux bateaux présents sur le plan d’eau et par un vent soutenu. Deux ris dans la grand’voile et solent, Marine Marine Marine nationale assure et progresse plutôt en queue de flotte. Puis, elle reprend pas moins de 10 places au classement sur un bord de reaching, allure qu’elle affectionne particulièrement, entre la bouée du Conseil Général mouillée devant Fort Boyard et le phare de Chassiron au nord de l’île d’Oléron. L’île charentaise laissée à bâbord, Marine Marine Marine nationale entame la traversée du golfe de Gascogne dans un vent de 17-20 noeuds sous spi de tête et un ris dans la grand’voile. Le vent portant ne quittera plus les 72 concurrents de la Transat jusqu’à Lanzarote. Mais, ce vent forcissant jusqu’à 23 noeuds verra rapidement DCF arborer le petit spi.

Malgré seulement 20 minutes de sommeil au cours de la nuit, Marine propulse son bateau rouge en 3e position du classement série et à la 11e place du classement général, s’octroyant par la même occasion, le statut de 1re féminine. « C’était la première fois que je naviguais aussi longtemps toute seule dans la baston et de nuit ». L’après-midi suivante, le vent est établi à 25 noeuds avec des rafales à 30 noeuds au nord des côtes espagnoles. Marine préfère affaler le spi pendant quelques minutes et attendre que le vent mollisse au nord des côtes espagnoles. Rapidement, la toile est renvoyée. Le Cap Finisterre doublé la nuit suivante, le Golfe de Gascogne désormais dans le sillage, DCF met un peu d’est dans sa route. Malheureusement, le vent de nord devient perturbé à proximité des côtes. DCF ralentit son allure concédant quelques places aux classements.

De retour plus à l’ouest, plus près de la route directe, Marine retrouve bon nombre de concurrents occupés à monter dans le mât pour réparation. Sur son mini, aucune avarie n’est à déplorer. Seul souci majeur, une envie de dormir grandissante. Mais, pas question de laisser le bateau seul trop longtemps sous pilote automatique. Alors, il faut lutter pour ne pas s’assoupir. Les surfs au large du Portugal sont un vrai régal, au rythme de la musique devenue indispensable pour Marine. Mais, la mer de plus en plus hâchée ne facilite pas la progression de DCF qui reprend néanmoins des places aux classements.

Durant les 36 dernières heures précédant l’arrivée, le vent se révèle particulièrement irrégulier. Les rafales provoquent plusieurs départs au lof couchant le bateau. Les manoeuvres pour ramener le spi deviennent périlleuses, surtout la nuit. Mais, le bateau et le marin sont préservés. La route est encore longue jusqu’au Brésil. Alors, Marine préfère assurer en réduisant la toile dans une mer très agitée quand d’autres concurrents bataillent dur avec le gennaker et autre spi pour un gain peu significatif. La nuit suivante, la skippette assoupie, le pilote de nouveau tenté par une route à l’est a tendance à loffer (se rapprocher du vent) et s’écarte de la route.

A 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures de l’arrivée, le vent est de nouveau établi. DCF surfe approchant les 14-15 noeuds. Le plaisir est total malgré l’environnement Environnement très humide. DCF franchira la ligne d’arrivée à Lanzarote dimanche 25 septembre à 11h39 (heure française).

- La gestion du sommeil : « Je n’ai dormi que 20 minutes la première nuit. Je dormais habituellement 3 heures par 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures , à raison de tranches de 20 minutes. Je dormais surtout la nuit le plus souvent à l’extérieur du bateau. Paradoxalement, je suis moins fatiguée après cette première étape qu’à mon retour de la Select 6,50 en début de saison ».

- L’alimentation pendant la course : « Je n’ai vraiment pas trop mangé. De plus, les sous-vide embarqués n’étaient vraiment pas bons. Mais, je n’ai jamais été malade. Je me suis contentée de boites de maïs ou de thon ou encore de sardines à l’huile. J’ai essentiellement mangé froid. Naviguant en solitaire, je n’avais pas très envie de laisser la barre pour utiliser le réchaud à l’intérieur du bateau... Entre les vacations, les heures passées à la table à carte et à la barre, je n’avais pas trop le temps de cuisiner ».

- Le meilleur moment de cette première étape : « Il n’y a pas un meilleur moment, mais plutôt plusieurs moments depuis la sortie du bassin à La Rochelle, les derniers instants avec mes proches, les nuits étoilées, des moments à la barre avec des dauphins, la découverte des petits mots d’encouragements et des dessins des enfants à l’intérieur de DCF... Et puis la première nuit, dans le vent soutenu, seule aux commandes. »

- La solitude : « Je n’ai pas souffert de la solitude. On ne se sent pas vraiment seule puisqu’on est souvent en contact avec les autres concurrents à proximité... D’ailleurs, j’ai vraiment ressenti une grande solidarité entre ministes. L’Esprit Mini... J’ai passé du temps à écouter les conversations des sudistes sur la VHF. Comique ! Enfin, la famille m’a un peu manqué... »

- Les rencontres sur l’eau : « Peu de monde en fait. 4 cargos, un bateau de croisière, des dauphins, des poissons-volant, un calamar dans l’élastique d’une bastaque et surtout ...des minis 6,50... »

- Les ambitions pour la seconde étape : « J’ai le sentiment que c’est une nouvelle course qui va démarrer le 8 octobre prochain. Je suis très heureuse de repartir, presque impatiente. La première étape a été l’occasion de découvrir encore beaucoup de choses sur le solitaire et sur moi. Je vais continuer à faire avancer DCF au mieux tout en assurant, en évitant la casse. Je vise une place parmi les 10 premiers du classement série ».

Info Olivier Blanchet



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