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Match-Racing Féminin

Sept Questions Net A : Claire Leroy

"Nous sommes n°1 mondiales et ça n’a rien changé dans notre préparation"

lundi 6 mars 2006Christophe Guigueno

A 26 ans (le 9 mars prochain), la Nantaise Claire Leroy est la numéro 1 mondiale de match-racing match-racing #MatchRacing avec ses équipières Morgane Gautier, Jula Touron, Dorothée Martin d’Auray, Elodie Bertrand et Ingrid Cerrato. Naviguant entre le circuit olympique et les professionnelles de la course au large, ces jeunes femmes cumulent les victoires. Le week-ed prochain, elles sont d’ailleurs sélectionnées pour participer à l’épreuve finale de l’Open JP Morgan Trophee. Elles feront alors partie de l’équipe Française en compagnie de Damien Iehl et Mathieu Richard. Mail interview.

1° Peux tu te présenter aux lecteurs de SeaSailSurf.com ainsi que ton équipage ?
- Claire Leroy : Nous sommes un équipage de match-racing match-racing #MatchRacing français, à majorité bretonne. Nous pourrions ainsi dire que nous sommes du croissant ouest de la France. Et nous sommes numéro 1 mondiales de notre discipline depuis mai dernier. En ce qui me concerne, je suis chargée de communication Communication #Communication et d’études dans un cabinet spécialisé en conduite du changement. Elodie est inégieur aéronautique chez EADS. Ingrid est responsable qualité dans une entreprise qui fait des forages d’eau. Morgane vient de terminer don DEA de biologie et est actuellement à la recherche d’un poste. Dorothée est en master de psychologie. Enfin, Julia prépare le concours pour l’école de météorologie de Toulouse.

2° Comment as tu monté cet équipage ?
- CL : L’équipe s’est montée il y a maintenant 2 ans, suite à une invitation pour la Swedish Match Cup à Marstrand. A la suite de cette régate, un noyau a voulu continuer et nous avons donc terminé la saison match racing 2004 en faisant les 2 derniers grade 1 : la Ledro cup et la Rolex Osprey cup, que nous avons gagnées. L’équipe a évolué sur deux ans car certaines ont souhaité se diriger vers d’autres horizons. Mais depuis plus d’un an maintenant, l’équipe est constante.

3° Comment organises-tu ton entraînement avec ton équipage entre les régates ?
- CL : Nous avons un maximum d’entrainement en hiver, car c’est la seule période pendant laquelle nous pouvons vraiment prendre du temps. Une fois que les régates commencent, elles s’enchainent rapidement et il devient difficile de faire les deux à la fois. Donc en général, nous avons 2 à 3 week-ends par mois d’entraînement jusqu’à fin avril. Après, les régates démarrent et nous avons 1 à 2 régates de 4/5 jours par mois.

4° Comment finances-tu ton programme de match-racing match-racing #MatchRacing  ?
- CL : Nous avons des aides de la Fédération, et deux sponsors : Ideactor, et Sodifac Roubaix. Le CE de EADS aide Elodie pour un certain nombre de déplacements. Nous avons des partenaires matériels : Cébé, et Helly Hansen. Les collectivités publiques participent aussi. Il y a le Conseil Général des Côtes d’Armor, la Mairie de Carnac ainsi que les différents club de voile : CV Arcachon, Yacht Club de Carnac, le Sport Nautique de Saint Quay Portrieux. Nous avons aussi les centres départementaux de voile habitable des Côtes d’Armor et du Morbihan qui mettent à notre disposition des bateaux pour nous entraîner. Cette année, Atlantique Temps Réel et l’ENV nous permettent aussi de bénéficier de bateaux pour préparer le Championnat du Monde.

5° Quelles sont tes autres activités sportives en dehors du match-race, que ce soit en voile ou en d’autres sports de glisse ?
- CL : Aujourd’hui, la voile et le match-race me prennent énormément de temps. J’ai réussi cette année à aller faire un tour à la montagne, ça faisait longtemps ! Donc pour l’instant, il n’y a pas de grandes activités de ce côté là !

6° Tu es numéro 1 mondiale de match-racing féminin depuis mai 2005. Qu’est ce que cela a changé pour toi ? Tant économiquement qu’au niveau de ta notoriété...
- CL : Nous sommes numéro 1 mondiales, et pour nous aujourd’hui ça n’a rien changé dans notre préparation. Au niveau presse, les journalistes parlent plus de nous et les organisateurs se félicitent de nous avoir sur le plateau de leur régate. Dans l’ensemble ce sont les gros changements. Au niveau économique nous avons toujours nos fidèles partenaires.

7° Qu’est-ce qui différencie principalement le match-race masculin du match-race féminin ?
- CL : Il y avait eu un très bon article paru à ce sujet dans Course au large de Septembre 2005, écrit par Marie Fauré. Aujourd’hui ce sont des circuits parallèles de haut niveau. Le point essentiel serait déjà l’expérience : 15 ans de différence entre les 2 circuits.
- Il y a un véritable circuit professionnel pour les garçons, Coupe de l’America oblige ! On peut aussi parler de différence physique importante. Un exemple en J80 : nous montons le spi en 12 fois et les garçons en 7 fois. Nous ne faisons pas la même taille et le même poids ! autre exemple : notre numéro 1 fait 1,60 m pour 55 kg, le numéro 1 de Lindberg fait 1,80 pour 78 kg ! Cette différence de poids fait que nous avons du mal à être au même poids d’équipage quand nous régatons contre les garçons, même si nous naviguons avec une personne de plus.


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