VOILES DE SAINT-TROPEZ
Petit temps et maxis modernes contre yachts de tradition
vendredi 4 octobre 2002 – Redaction SSS [Source RP]
L’arrivée de cette journée UBS a tout simplement été incroyable… C’est simple, imaginez plus de 300 bateaux « coupés-collés » serrer la ligne d’arrivée mouillée devant la Tour du Portalet par cinq petits nœuds de vent maximum plein vent arrière… Des centaines de spis se mélangeaient et se croisaient les uns les autres, les bateaux enchaînant empannages sur empannages. Avel (1896), unité plus que centenaire croisait le Wally Tiketitoo (2001), monstre de technologie high-tech, Antonisa et ses 40 mètres se glissant devant le petit Jap (1897) de 9 mètres… Une journée réellement incroyable !
Le vent est décidément taquin cette semaine en Baie de Saint-Tropez. Là où l’on attend un vent de Force 2 voir 3, Eole nous livre un minuscule 7/8 nœuds au moment du départ qui s’époumone une fois la Tourelle de la Seiche à l’Huile virée. Heureusement il daigne reprendre un peu de coffre d’Ouest en fin d’après-midi ce qui a permis à l’ensemble des flottes de descendre sous spis ou focs ballon tangonnés, grand-voiles ouvertes et équipiers et autres barreurs les yeux écarquillés car cette fin de course a été sous haute poussée d’adrénaline !
Mais revenons à ce début de course qui a vu les Traditions partir en fin de matinée dans la Baie de Saint-Tropez tandis que les Modernes partaient au large de la Plage des Salins. Les classes les unes après les autres s’élançaient devant la Tour du Portalet, cap vers la sortie de la Baie. A ce petit jeu, certains glissaient le long de la côte bâbord amures tandis que d’autres jouaient au milieu du plan d’eau. Tuiga (1909) prendra un beau départ et coiffera l’ensemble de la flotte des Auriques. Un Tuiga qui va survoler cette manche et terminer premier en temps réel des Traditions toutes classes confondues. Il va contrôler Nan (1896), Pesa (1911), Marilee (1926) et Moonbeam (1903) tout le long des moins de 15 milles de course. Le géant Cambria (1928) volera le départ et devra repasser la ligne. Il partira à la chasse de ses copains de la classe Grand Marconi et les remontera, 40 mètres et centaines de mètres-carré obligent, les uns après les autres. Vitesse lente, voiles réglées et barre maniée au millimètre prés, la moindre vague était à proscrire de peur de casser l’ère du bateau… A noter tout de même un léger abordage entre Sylphe (1946) et Madrigal (1938) et l’abandon d’Hygie (1930) scotché dans un vent évanescent.
Mais il fallait être patient… Le vent est revenu en fin d’après-midi par l’ouest poussant les deux flottes, Tradition et Moderne, vers Saint-Tropez. Un incroyable carrefour de génération qui va alors mêler des Wally à des yachts centenaires, des IMX 40 à des 12M JI, des Swann à des monuments historiques ! Un formidable ballet de spis et focs ballons va commencer et tout le monde va alors se croiser et se décroiser en enchaînant les empannages au gré, non pas des bascules de vent, mais des bateaux à éviter… Incroyable de voir Antonisa et Windrose avec leurs 40 mètres slalomer entre des Maxis quand ce n’était pas des W76 ! Inutile de dire que côté classements c’était la foire d’empoigne et que la Tour du Portalet était sous haute tension d’autant que des centaines de personnes avaient pris place sur la digne et ce, jusqu’au bien connu cimetière marin.
Pierrick Garenne
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