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The Transat

Mike Birch abandonne • Golding attendu à Boston

samedi 12 juin 2004Information The Transat

Mike Birch (Nootka), le vétéran canadien, n’ira pas au bout de sa sixième Transat. Dans la nuit de jeudi à vendredi, son pilote - qui l’avait déjà contraint à faire demi-tour juste après le départ - a définitivement lâché. " Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé " a expliqué Mike à son équipe à terre. " Je suis obligé de barrer à la main, et je ne me vois pas faire ça jusqu’à Boston ", encore distant de plus de 850 milles. " De plus, il n’y a que peu de temps avant le départ de la Québec-St Malo, à laquelle je veux vraiment participer (départ le 11 juillet) ". Samedi matin, Mike Birch a donc officialisé son abandon auprès du Comité de Course. C’est le 6e depuis le départ après Marc Guillemot (Gitana X), dérive cassée, Jean-Pierre Dick (Virbac), démâtage, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !), dérive cassée, Vincent Riou (PRB), démâtage et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat-Armor Lux), quille cassée. Samedi midi, Mike Birch n’était qu’à une cinquantaine de milles dans le sud-est de Terre-Neuve.

C’est à 22h20 TU (0h20 heure française) vendredi soir que Fred Le Peutrec (Gitana XI) a mis un terme à 11 jours 9 heures 20 minutes et 54 secondes de course. Neuvième de The Transat The Transat #thetransat #ostar ’04, Fred Le Peutrec a terminé sa première course en solitaire sur un trimaran de 60 pieds, chassant les vieux démons de la Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum 2002. " Je m’étais fait un schéma très compliqué de cette course. Les deux jours et demi du Rhum avaient été une telle Bérézina que je m’attendais au pire. C’est pourquoi je suis parti en douceur, je ne voulais pas me mettre dans le rouge dès le début. J’y suis allé avec le dos de la cuillère, décidé à en profiter chaque fois que je pourrais prendre un peu de sommeil... " Aujourd’hui qu’il a réussi son examen de passage, il raconte avec émotion " le solent déroulé par 54 nœuds de vent qui a bien failli (l)’envoyer au tapis ", sa bagarre avec la toile dont il calma " les coups furieux en coupant les écoutes au couteau ! " Son inquiétude du départ s’est transformée en bonheur d’avoir atteint son but. " Avant je n’avais que des suppositions, aujourd’hui, j’ai davantage de certitude. "

Steve Ravussin (Banque Covefi) était attendu samedi en fin d’après-midi au terme d’une traversée marquée par une collision avec une raie géante engendrant la casse du safran, et indirectement la fissure du bras avant. Le Suisse, connu pour son tempérament fonceur, a dû faire preuve de prudence pour rejoindre Boston avec un trimaran entier. Son arrivée sera un vrai soulagement.

Chez les multicoques 60 pieds, il ne reste donc plus qu’Yves Parlier (Médiatis-Région Aquitaine) en mer. L’hydraplaneur n’est pas attendu avant dimanche soir à Boston.

A quelques heures de l’arrivée, Mike Golding (Ecover) est bien parti pour succéder à Ellen MacArthur au palmarès de The Transat The Transat #thetransat #ostar version mono 60’. Troisième en 2000, Mike Golding doit néanmoins se méfier de ses deux poursuivants, Dominique Wavre (Temenos) et Mike Sanderson (Pindar AlphaGraphics), tous deux à la lutte pour la deuxième place, une trentaine de milles derrière le leader. Malgré un chariot de latte en moins, le Suisse Dominique Wavre a pris un léger avantage sur son adversaire néo-zélandais, qui n’a plus qu’une seule dérive entière.

Derrière ce trio de tête, l’Australien Nick Moloney (Skandia) compte 100 milles de retard sur le troisième et plus de 100 milles d’avance sur son poursuivant britannique Conrad Humphreys (Hellomoto). A 260 milles de l’arrivée, Moloney devrait logiquement conservé cette quatrième place jusqu’au bout. Rien n’est joué en revanche pour la 6e place entre Hervé Laurent (UUDS) et Marc Thiercelin (Pro-Form), séparés de moins de 5 milles. A la vacation du jour, Marc Thiercelin racontait avoir rencontré des rafales de vent à 70 nœuds ! " C’était il y a quatre jours, au passage d’une petite dépression. J’ai eu un enregistrement à 70 nœuds. C’était dantesque et magnifique en même temps ! Le vent était monté dans la nuit, et pendant 7 heures, il n’est jamais descendu en dessous de 45 nœuds de vent réel... " Après plus de cinq jours à la dérive et sous gréement de fortune, PRB, le monocoque démâté de Vincent Riou, a parcouru plus de 300 milles au sud-est avant d’être rejoint par le trimaran à moteur d’Olivier de Kersauson, Ocean Alchimist, vers 15h30 samedi. Le trimaran et le monocoque en remorque progressent désormais à 9 nœuds vers la Bretagne, distante de plus de 1300 milles. Vincent Riou est resté à bord de son monocoque en compagnie de deux équipiers. A 9 nœuds de moyenne, le Retour à Port-La-Forêt pourrait prendre entre cinq et sept jours.

Ils ne sont donc plus que quatre dans la catégorie des multicoques 50 pieds suite aux retraits de Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !) d’abord, puis de Mike Birch (Nootka) aujourd’hui. A 450 milles de l’arrivée, Eric Bruneel (Trilogic) compte plus de 250 milles d’avance. Eric Bruneel doit désormais terminer sans casser pour l’emporter en multicoque classe 2.

LLB/PC



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