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REGATA RUBICON

A terre ou au large : jeu d’options portugais !

mardi 14 mai 2002 – Information Regata de Rubicon

Et c’est parti dans le jeu des radicales options : Bobst Group-Armor Lux a pris le taureau par les cornes et a mis un violent coup de barre à l’ouest, là où les autres, soit Tiscali Global Challenge, Sill Plein Fruit et Kingfisher, glissent le long des côtes portugaises. Le petit temps succède aux conditions musclées d’hier matin et les trois protagonistes de tête viennent grappiller les risées à terre et surveillent du coin de l’œil tant les feux de tête de mât que l’option radicale du suisse Bernard Stamm. Une chose est sûre : un groupe de trois s’est échappé et, ce matin à 5 heures, l’écart est de 41 milles entre le troisième Kingfisher et le quatrième Temenos.


5 heures… Le premier classement de la journée tombe : Tiscali Global Challenge premier, Sill Plein Fruit à 3 milles derrière, Kingfisher à 14,5 milles du leader, Temenos à 55,2 milles et… Bobst Group-Armor Lux à 60,3 milles. Autant dire que le jeu des « lourdes » et conséquentes options a bel et bien commencé. Bernard Stamm (Bobst Group-Armor Lux) part plein large hier en fin de journée et se trouve actuellement à 140 milles dans l’ouest de Vigo, là où les trois premiers tutoient la terre et croisent à moins de 27 milles du Portugal. De ce fait, il perd le contact avec le groupe de tête et laisse s’intercaler Temenos entre lui et les trois leaders. « Je pense qu’il essaye de passer la dorsale plus à l’ouest… On verra bien si c’est payant » souffle Ellen MacArthur à la vacation de 5 heures qui a viré à moins de 7 milles de la côte dans la nuit.

« Bobst a mis le clignotant à droite. Son option va être intéressante à suivre mais nous ne sommes plus dans le même jeu » analyse de son côté Laurent Cordelle sur le bateau leader qui prend plaisir à cette « partie de match-race à trois ». Il poursuit : « Il y a toujours beaucoup de travail de réglage à faire pour profiter du moindre souffle d’air. Et cela va se poursuivre car les conditions vont continuer d’être calmouillant et éprouvante pour les nerfs. Je pense que cela va être un purgatoire assez long… Mais notre place en tête est intéressante par rapport aux autres car elle nous permet d’être en position de contrôle de la flotte ».

Et en effet, les conditions de calme risquent encore de sévir un certain moment, tant que la flotte n’aura pas passé la dorsale et la bulle de vents faibles et tordus qui y règnent à proximité. L’important pour le moment est de profiter du moindre souffle d’air et de ne pas perdre les petits copains de vue qui pourraient s’échapper au détour d’une risée salvatrice. Car comme l’écrit Gaël Le Cléac’h (Sill Plein Fruit) dans son message de la nuit, faisant référence aux performances assez proches des différents monocoques 60 pieds open : « Vive la monotypie ! ».

A l’arrière, la chasse s’organise et profite de l’effet tampon des premiers qui butent dans les vents mous. Temenos (4e) signe la vitesse moyenne la plus élevée au petit matin soit 9 nœuds là où les bateaux de tête naviguent à moins de 6 nœuds. Est-ce que cet effet tampon permettra à Dominique Wavre (Temenos), Antoine Koch (L’Heautontimoroumenos) et Jean-Pierre Dick (Virbac) de recoller à l’échappée ? A suivre…

Pierrick Garenne

Classement de 5h00 :
– 1- Tiscali Global Challenge
– 2- Sill Plein Fruit
– 3- Kingfisher

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