Espoir du surf français

Kyllian Guérin : "J’espère du fond du cœur être présent aux Jeux de Paris"

mercredi 28 février 2018Redaction SSS [Source RP]

À seulement 14 ans Kyllian Guérin vient d’être classé 20e meilleur surfeur européen par le site Surfeuropemag ; le jeune espoir du surf français poursuit son ascension vers le plus haut niveau de son sport.


Si 2017 fut riche en voyages et compétitions, 2018 lui réserve de nouveaux challenges. En effet, Kyllian ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Entouré et coaché par des professionnels, il sillonne la planète toute l’année à la recherche des meilleures vagues dans le but de performer et de gagner en expérience. Si ce mode de vie ressemble à un rêve, Kyllian a pourtant bien la tête sur les épaules : règles de sécurité, requins, le jeune surfeur est conscient des risques de son sport.

3 questions à Kyllian Guérin :

Kyllian, on parle souvent des accidents de surfeurs, considères-tu ton sport comme dangereux ?

« Lorsqu’on débute le surf, il n’y a pas vraiment de danger. Quelques petits chocs avec la planche, mais rien de grave si on respecte les règles que nous impose l’océan. À un plus haut niveau, oui, le surf peut être dangereux.

À l‘eau, le problème des requins est délicat et me fait un peu peur. Lorsque je suis dans certaines régions du monde, j’y pense, je dois respecter des règles essentielles de sécurité. L’autre jour, il y a eu une attaque sur le North Shore à Hawaii, pas très loin de la où je surfais… En Amérique Centrale, il y a aussi des crocodiles, et là c’est totalement flippant !

Le surf, comme tous les sports extrêmes, comporte des risques. Quand tu surfes une vague comme Pipeline, Backdoor, par exemple à Hawaii, tu sais qu’une erreur peut avoir de graves conséquences, voire être fatale. Ce qui crée le danger c’est la puissance des vagues et le récif. Chaque année, je vois des drames arriver. Il y a peu, un surfeur local très connu, Dusty Payne, a été réanimé sur la plage. Je ramais et je l’ai vu tomber. Il s’en tire avec de multiples fractures de la mâchoire et un gros trauma crânien. Il y a deux ans, c’est Owen Wright (6e mondial) qui a failli y rester… L’important c’est d’avoir conscience du danger et de mesurer au maximum les risques.

L’autre jour, j’ai surfé pour la première fois la fameuse vague de Waiméa. Mon père avait bien peur sur la plage mais je m’étais préparé alors ça n’a été que du positif ! »

Positif comme le nouveau tournant qu’a pris le surf en 2016 en devenant discipline olympique. Une reconnaissance nouvelle pour ce sport encore méconnu du grand public ou considéré comme un loisir. En 2020, les meilleurs surfeurs s’affronteront lors des Jeux Olympiques au Japon.

Que penses-tu de la présence du surf aux Jeux Olympiques ? Est-ce un objectif pour toi ?

« En tant que compétiteur et athlète, je trouve cela très positif. C’est une vraie reconnaissance et avancée pour notre sport. Car si le surf est une culture, une façon de vivre, c’est aujourd’hui aussi plus que jamais un sport qui mérite d’être découvert par tous. J’espère du fond du cœur être présent aux Jeux de Paris ».

En attendant, Kyllian continue d’explorer les plus beaux endroits du monde en recherchant le spot sur lequel il prendra le plus de plaisir.

Où sont les meilleurs vagues selon toi ?

« Le North Shore et Hawaii sont sans doutes les meilleurs spots de la planète pour moi. Mais ce sont des vagues qui se méritent car les conditions sont souvent difficiles et dangereuses, et il faut essayer de trouver une place parmi les locaux.

Le Costa Rica est un pays « Pura Vida », l’eau est chaude avec de bonnes vagues. J’adore ce pays, c’est d’ailleurs ma deuxième maison. »

 Info presse Mille & une vagues / www.kyllianguerin.com

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