Imoca Macif Santé Prévoyance • Vendée Globe

Charlie Dalin : "Je suis en pleine forme, content d’avoir retrouvé la tête de flotte"

jeudi 19 décembre 2024Redaction SSS [Source RP]

« Vous entendez bien ? MACIF Santé Prévoyance est désormais de retour à 100% de son potentiel ! » annonçait hier, mercredi 18 décembre, le skipper havrais, tout sourire. Après 36 heures de réparations sur une de ses voiles, Charlie Dalin a désormais repris la tête de course et tente d’agrandir, chaque heure, l’écart avec ses deux poursuivants directs, Yoann Richomme et Sébastien Simon, respectivement à 47 et 73 milles de son tableau arrière.


Pied au plancher, tout en préservant sa monture pour les 9 200 milles qu’il reste à parcourir, Charlie mène en ce moment son IMOCA à 25 nœuds de moyenne, frôlant parfois les 32 nœuds de vitesse de pointe dans des conditions difficiles, poussé par un vent de sud instable en force et en direction. La régate fait rage dans le Pacifique Sud, les paris sont encore grands ouverts après 39 jours de mer ! « On est là pour la régate, et c’est sympa de traverser ce désert liquide au contact avec d’autres bateaux » confirme Charlie ce jeudi matin…

« Je suis en pleine forme, content d’avoir retrouvé la tête de flotte. J’ai eu 24 heures sans manœuvre et sans changement de voiles, donc cela m’a permis de me poser et me reposer un peu. Même si ce n’est pas facile de dormir avec les mouvements du bateau. C’était bien d’avoir 24 heures, à peu près calé sur des rails. Je suis content d’être en tête en approche du point Némo. » confiait Charlie tôt ce matin, la voix claire, malgré le brouhaha très sonore du vent et des vagues. Voici donc le skipper de MACIF Santé Prévoyance de retour aux affaires après avoir été quelques peu distancé, mais toujours aussi déterminé après 40 jours de mer…

Faire attention à ne pas abîmer le matériel

Tout le jeu de cette incroyable régate au beau milieu du Pacifique Sud est là : ne pas tenter le tout pour le tout, mais aller vite tout en conservant sa monture. Les presque 600 milles avalés ces dernières 24h démontrent, s’il le fallait, que le skipper de MACIF Santé Prévoyance a toute confiance en son bateau. « Le bateau va bien, je vais bientôt refaire le tour du propriétaire après ces dernières 24 heures express et mouvementées en termes de choc sur les vagues. Je suis content d’avoir réparé cette voile, cela n’a pas été un travail simple : dérouler la voile, l’affaler, la réparer, la sortir du bateau, la hisser. Ce ne fut vraiment pas simple, mais je suis content d’avoir réussi cette opération. » confiait-il ce matin. N’empêche, à ce petit jeu de la régate au contact, la tentation est grande de se laisser emporter ! « Quand tu vois l’autre à l’AIS, avec tous les relevés de sa vitesse, tu n’as évidemment pas envie de lâcher. Mais ce sont des moments dangereux pour le matériel. Il faut sans cesse trouver le compromis entre vitesse et sécurité. Il reste un demi-Pacifique et une remontée de l’Atlantique, il faut donc que les bateaux tiennent, et ce sont dans ces moments de régate pure où il faut faire attention de ne pas abîmer le matériel. » racontait Charlie. Par un vent de sud glacial, qui devrait progressivement tourner à droite lui permettant ainsi de naviguer au portant en route directe vers le cap Horn pour quelques jours, le compétiteur normand n’a rien perdu de son objectif et reste ultra concentré : « Le temps s’écoule à une vitesse folle, les journées défilent très vite, c’est assez dingue. J’ai l’impression que le temps passe trois fois plus vite qu’à terre. Je suis un peu calfeutré avec les portes du cockpit fermées, je suis en veille sur les grains, je ne sors pas beaucoup en ce moment. C’est dommage, car c’est toujours sympa de contempler les vagues, les nuages, le soleil quand il y en a. Même à travers les plexiglas du cockpit, un petit rayon fait beaucoup de bien ! »

Les mots de la mer de Charlie Dalin

« Cette nuit ne fut pas simple, avec 17 à 30 nœuds de vent, très instable en direction. Le vent va graduellement tourner à droite, et je vais me retrouver au portant VMG pour quelques jours. Côté confort, la studette est au top. J’allume le réchaud quand il fait vraiment froid, j’arrive à faire monter la température à 12°. Mais honnêtement, je n’en ai pas besoin. J’ai des vêtements de bonne qualité et j’ai sorti mon duvet grand froid. L’avantage du petit volume de la studette, c’est qu’il est plus facile de conserver la chaleur. J’ai également un système d’aération du moteur qui revient dans la studette. Quand je charge les batteries, j’ai de l’air chaud en provenance du compartiment moteur, qui arrive dans la studette deux fois 40 mn par jour. »


 Communiqué Agence disobey / Macif

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