#Kite20

Projet Kite20 : La génèse

De la CaraKite et du KiteTender au Kite20

mardi 25 août 2015Christophe Guigueno

Le projet Kite20 est né progressivement suite à l’observation de deux expériences menées d’un côté par les Hollandais de KiteTender et, de l’autre, des Bretons Ollivier Bordeau et Armel Nicolas. Et bien sûr de mes débuts en kitesurf, il y a deux ans, sous les instructions de ce même Armel qui est mon associé dans ce projet de dériveur kité.


D’abord, il y a eu l’expérience CaraKite

Ollivier Bordeau est bien connu du milieu course au large pour avoir fait la Mini-Transat en 1989 et pour avoir construit de nombreux prototypes, du mini 6.50 au trimaran de 40 mètres. C’est aussi un Caravelliste passionné. Intéressé par la propulsion par kitesurf, il a testé début 2014 avec mon ami kitesurfer Armel Nicolas, une navigation en Caravelle comme en témoigne la vidéo ci-dessous dont j’avais parlé sur Seasalsurf.com le 15 avril 2014.

Cet essai de Caravelle propulsée par un kite fut intéressant pour voir l’habilité de la Cara à naviguer au près comme au portant avec ce gréement hors du commun. Mais un comparo ultérieur, face à une Caravelle traditionnelle, n’aura par contre pas été probant, faute de vent.

Des Hollandais kitant

L’autre projet qui a mené à l’idée de Kite20 est celui des Hollandais de KiteTender. J’avais été en contact avec Peter Rensen pour un article dans le 20e numéro de SEASAILSURF Le Mag.

Peter avait alors développé un prototype de dériveur propulsé par une aile de kite. Le résultat était séduisant. Et, depuis, ils ont développé une coque de 4,40 mètres de long conçue pour naviguer uniquement sous la traction d’un kite. Voici la vidéo des premiers essais du KiteTender de série.

420 + Kitesurf = Kite20

De notre côté, avec Armel, nous naviguons régulièrement en kite autour de Lorient mais, quand il n’y a pas assez de vent ou que celui-ci frise les 10-12 noeuds, on est assez agacé de ne pas pouvoir aller sur l’eau. En râlant sur la plage parce que le vent ne montait pas d’un cran pour nous permettre de sortir les ailes, on s’est dit qu’il fallait trouver une solution pour naviguer quand le vent n’est pas assez fort pour tirer un twintip. Faute (pour le moment) de foil, on a pensé à cette solution archimédienne : le dériveur antique mais pas cher.

Sur la plage de Fort-Bloqué près de Lorient, c’est de Marie et Pascal, les cervolistes de Tournevol qu’est venue la solution. Alors qu’on leur avait fait savoir que l’on cherchait une coque de 470 ou de 420 pour nos essais de dériveur à kite, Marie s’est souvenue qu’un ami voulait se débarrasser d’un vieux 420. Et c’est ainsi que nous avons récupéré une bonne vieille coque de 420 datant sans doute des années 60. La mission Kite20 pouvait débuter !

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