Figaro-Bénéteau • La Solitaire 2022

Fred Duthil : "Je pars la fleur au fusil, pour me faire plaisir et n’ai donc rien à perdre."

jeudi 18 août 2022Redaction SSS [Source RP]

A moins de deux jours du départ de la première étape de la 53e édition de la Solitaire du Figaro, Fred Duthil et son Figaro Bénéteau arborant les couleurs du Journal des Entreprises et du cabinet Bourhis Assurances sont fins prêts pour la compétition. Après une très belle 7e place sur la Solo Guy Cotten il y a deux semaines, et ce malgré un faible entraînement, le skipper est rassuré et même surpris sur ses capacités à figurer en tête du peloton. Le dirigeant de la voilerie Technique Voile ne se met pour autant aucune pression pour sa 13e participation, son objectif étant de prendre du plaisir à régater sur la plus exigeante épreuve de la navigation en solitaire.


Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours du départ de la 1e étape entre St Nazaire et Port-la-Forêt ?

« Je suis en pleine forme ! Le bateau est totalement prêt et je tiens à remercier Brice Villon, mon préparateur, qui se démène pour que je dispose d’un bateau compétitif. Je n’en suis pas à ma première Solitaire et je sais comment me préparer mentalement. Je ne me mets aucune pression avant l’heure, je me la mettrai dimanche avant le départ. »

Votre récente 7e place sur la Solo Guy Cotten vous met-elle dans de bonnes dispositions ?

« En effet ! Cette épreuve a été très positive à de nombreux égards. Je n’avais que quelques navigations d’entraînement sur le bateau et j’ai été surpris de voir que j’étais autant dans le match avec les leaders de la série. J’ai une très bonne vitesse et j’étais étonné d’aller parfois même un peu plus vite qu’eux à certaines allures, sauf Tom Laperche que je n’ai pas vu de la régate ! (rires) J’ai également été rassuré sur mes capacités physiques à tenir le rythme sur une épreuve si intense. Je me suis battu jusqu’au bout, malgré un chalutage qui m’a fait perdre deux places bêtement à quelques milles de la ligne d’arrivée. C’est une petite galère qui m’a rappelé à l’ordre un classement en Figaro se joue sur d’infimes détails. A l’arrivée, je me suis dit que j’avais le fond de jeu pour pouvoir me battre avec les leaders. »

Pouvez-vous nous parler de la concurrence au départ de cette Solitaire du Figaro ?

« La nouvelle génération m’impressionne. De jeunes marins à l’instar d’un Tom Laperche ou d’un Guillaume Pirouelle sont assez redoutables. Ce sont des têtes bien faites, avec des diplômes d’ingénieur en poche, ayant décidé de se consacrer intégralement à la course au large. Ce sont des athlètes complets, rationnels, pragmatiques, qui s’entraînent énormément. Le travail paye dans une série comme celle-ci. Mon atout face à eux sera certainement d’y aller sans pression. Je pars la fleur au fusil, pour me faire plaisir et n’ai donc rien à perdre. Si l’occasion se présente, je serai capable de poser mon va-tout sur une option un peu radicale. D’autant que les trois étapes seront très tactiques et la vitesse pure ne fera pas tout. »

Pouvez-vous nous évoquer cette 1e étape entre les Pays de la Loire et le Finistère ?

« Comme les deux autres à suivre, elle sera longue ! Nous allons partir sur un parcours de 644 milles nautiques entre St Nazaire et Port-la-Forêt en passant par Skokholm island au Pays de Galles, et ce sera complexe !! Les prévisions météo nous annoncent des conditions compliquées sur le parcours avec des passages de front et des dorsales. La situation bouge beaucoup mais nous savons d’ores et déjà que ce ne sera pas simple ! En tant que membre de Lorient Grand Large, je bénéficie de l’expertise de Marcel van Triest, couplée des excellents conseils de Christian Dumard, mon fidèle routeur qui n’a échappé à aucun de mes podiums sur la Solitaire ! Cette confrontation de points de vue permet de mettre des idées en parallèle. Le cumul des deux est très profitable. ! »


 Communiqué Marie-Astrid Parendeau

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