ARCTIC PASSAGE
Anne Quéméré vise maintenant le passage du Nord-Ouest en kayak
jeudi 6 décembre 2012 –
Après ses traversées solitaires de l’Atlantique et du Pacifique, à la rame et en kiteboat, Anné Quéméré se lance un nouveau défi en 2013, l’ARCTIC PASSAGE : rien moins que le mythique passage du Nord-Ouest… en kayak. En fonction de l’évolution des glaces, l’expédition devrait intervenir entre juin et septembre prochain.
Nouveau challenge « grandeur nature » pour Anne Quéméré. La navigatrice bretonne va s’élancer pendant trois mois, seule, en kayak à travers les immensités glacées du grand nord. Avec sa frêle embarcation (5 mètres de long, 300 kilos de matériel seulement), elle veut franchir en solitaire le mythique passage du Nord-Ouest. Un défi à la fois sportif, humain, historique et scientifique.
Une rencontre avec la nature à l’état brut, dans la lignée de ses exploits à l’aviron et en kiteboat à travers les immenses océans Atlantique et Pacifique. Anne s’astreint à une préparation physique draconienne pour tenter cette aventure de 2700 milles (soit 5000 kilomètres) où la route ne peut être tracée à l’avance : ce sont la débâcle et l’embâcle des glaces qui décident de la trajectoire possible. Par le passé, à l’exception du mini catamaran « Babouche », qui était conçu pour pourvoir glisser aussi sur la banquise, aucun voilier n’a réussi à passer sans hiverner. Quand les vents le permettront, Anne s’aidera d’une aile de kitesurf.
Relier le Pacifique à l’Atlantique par cette voie des glaces, ce mythique Passage du Nord-Ouest, est un Graal pour les explorateurs. En 1845, aucun des membres de l’expédition Franklin n’avait survécu à cette tentative… C’est le célèbre Admussen qui y parviendra finalement, à bord du Gjoa, mais en y mettant trois années. Donc en hivernant. Anne, elle, espère passer en moins de trois mois.
« Le calendrier dépendra évidemment de la débâcle et de l’embâcle des glaces, mais globalement c’est faisable entre juin et septembre » précise-t-elle.
Et Anne Quéméré ne se lancera pas juste pour le plaisir – même si elle ne fait pas de fausse pudeur avec cette notion :
« j’aime ce dénuement, cette autonomie nécessaire… j’aime ça tout simplement ! »
Pour l’occasion, elle travaillera sur le plancton avec l’équipe d’Océanopolis-Brest dirigée par le chercheur aquacole Pierre Mollo. «
Il est convaincu qu’avec mon petit kayak qui ne dérange en rien les écosystèmes et passera dans un environnement vierge sans le perturber, je peux lui transmettre des informations importantes sur le plancton au moment de son « boom », à savoir sa floraison, quand celui-ci est libéré par les glaces. »
Anne Quéméré aura donc aussi un rôle d’observatrice et de relais. Seule à travers les immensités glacées de l’Arctique.
Voir en ligne : Info presse Mer & Média / www.anne-quemere.com