Sodebo Ultim 3 | Finistère Atlantique
Thomas Coville : "On a adoré ces quelques jours de navigation"
jeudi 3 octobre 2024 –
Arrivés en troisième position devant les remparts d’Antibes ce jeudi 3 octobre à 7h28 très exactement, Thomas Coville et ses 5 hommes d’équipage (Léonard Legrand, Nicolas Troussel, Guillaume Pirouelle, Frédéric Denis et Pierre Leboucher) complètent le podium de la Finistère Atlantique derrière les Maxi Banque Populaire XI et Edmond de Rothschild.
Les marins de Sodebo Ultim 3 ont pris beaucoup de plaisir sur ce parcours de 1 700 milles (2303 milles parcourus) au départ de Concarneau. Une occasion unique durant ces 4 jours et 18 heures de course de constater la cohésion du groupe, la solidité des manœuvres, l’enthousiasme du bord avant de s’attaquer au trophée Jules Verne cet hiver.
« On savait que ça allait être rapide avec des rebondissements, et c’est exactement ce qu’on a eu. Beaucoup de manœuvres, une première nuit bien musclée, et un pépin technique au petit matin de la première nuit. Malgré ça, l’équipe a maintenu un rythme incroyable. Je salue les premiers qui ont été impressionnants : bravo à Armel, Charles et leurs équipiers. » confiait Thomas Coville à son arrivée.
Une petite avarie a en effet coûté de précieuses longueurs à l’équipage, qui est parvenu à régler le problème malgré les conditions difficiles du début de course. Nicolas Troussel, le navigateur du bord en charge de la stratégie météo, explique :
« Nous avons vraiment tiré le meilleur du bateau, nous l’avons poussé à son maximum. Une fuite hydraulique dans un des flotteurs nous a ralenti, mais grâce à une réparation un peu rocambolesque menée de main de maître par Léo et Thomas, nous avons su rebondir. Rien ne nous a arrêté et finalement le bateau arrive en parfait état. »
Cap sur le trophée Jules Verne : Sodebo Ultim 3 en stand-by début novembre !
Ces quelques jours en mer à gérer un front musclé dans l’Atlantique puis des conditions météorologiques capricieuses en Méditerranée, à enchaîner les manœuvres, ont permis à l’équipage de Sodebo Ultim 3 de peaufiner ses automatismes. Un passage clé dans la préparation du grand objectif : le Trophée Jules Verne, pour lequel il se mettra en stand-by dès le début du mois de novembre prochain.
« Sur un tour du monde en équipage, la complicité compte beaucoup », rappelle Thomas Coville. « C’est une part essentielle de la réussite. »
L’expérience de cette Finistère Atlantique renforce un peu plus la détermination de tous. Le bateau est prêt, les marins aussi. L’équipage repart d’ailleurs vers la Bretagne d’ici quelques jours dans le but de naviguer le plus possible.
« On a adoré ces quelques jours de navigation. Le bateau est en parfait état, et c’est de bon augure pour le Trophée Jules Verne. »
Temps de course de Sodebo Ultim 3 sur la Finistère Atlantique
- Arrivée : 03/10/2024 07:28:12 FR
- Temps de course : 4j 18h 28min 12s
- Écart au premier : 11h 04min 04s
- Écart au précédent : 08h 03min 01s
- Sur l’orthodromie : 1 678.76 nm / 14.67 nœuds
- Sur le fond : 2 303.12 nm / 20.12 nœuds
Ils ont dit
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3
« C’est un super parcours ! On savait que ça allait être rapide avec beaucoup de rebondissements et ce fut le cas. Nous avons énormément manœuvré. La première nuit fut tout de suite bien musclée, et nous avons rencontré un pépin au lever du jour dans des conditions encore fortes. Les premiers ont vraiment bien joué : bravo à Armel et Charles et à leurs équipiers. Ils ont parfaitement serré le match, la course fut fantastique. Il faudrait presque faire un aller et retour. J’ai vraiment adoré ces 4 jours et 18 heures de navigation. Sur ce genre de parcours, on voit plein de choses qu’on ne voit pas habituellement : le détroit de Gibraltar de nuit, les Baléares… Nous avons pris beaucoup de plaisir à naviguer ensemble, en faisait les choses sérieusement. Le bateau est en parfait état. C’est de bon augure pour le trophée Jules Verne. Nous avons envie et d’avoir fait cette course ensemble nous rend plus forts… Nous allons revenir en Bretagne tous les six pour continuer à l’entraînement en mer en équipage. Sur un Jules Verne, la complicité compte beaucoup, c’est une part de la réussite sur un tour du monde en équipage. »
Nicolas Troussel, navigateur du bord
« Nous avons vraiment bien fonctionné, nous avons tiré sur le bateau, il y a eu beaucoup de belles choses. On sait que la Méditerranée est capricieuse, et nous n’avons jamais rien lâché. Notre problème de fuite hydraulique dans le flotteur nous a causé un retard, mais on a réglé cet ennui technique alors que les conditions météo n’étaient vraiment pas aisées : il y avait une grosse mer, on sortait du front. La réparation était rocambolesque, mais nous l’avons faite. Leonard Legrand et Thomas ont assuré ! »